Égypte : atteintes aux libertés et censure s'accroissent
Tout ce qui peut apparaître comme opposition ou contre-pouvoir est réprimé en Égypte. RSF dénonce des atteintes aux libertés. 400 sites d'informations en ligne ont été fermés, trente journalistes emprisonnés.
Étudiante à Paris, Aya Gomaa se bat depuis des mois pour faire libérer son père, le journaliste égyptien Mahmoud Hussein Gomaa. En prison au Caire depuis 2016, il a dû reconnaître son crime à la télévision d'Etat : la diffusion par Al-Jazeera d'un sujet critique sur l'armée. Pour sa fille, son père a été arrêté uniquement parce que la chaîne qatarie est considérée comme un ennemi par le maréchal Sissi. Le journaliste a disparu onze jours avant d'être mis en prison. Selon sa famille, il a subi un traitement de choc.
Pire que sous Moubarak
Depuis l'accession au pouvoir en 2013 d'Abdel Fattah Al-Sissi, plus de 40 000 prisonniers politiques seraient détenus. Des islamistes radicaux, mais aussi de simples citoyens arrêtés pour des motifs futiles, comme le déploiement d'un drapeau arc-en-ciel symbole de la communauté homosexuelle lors d'un concert. Selon la commission des droits et libertés en Égypte, la situation des droits de l'homme est pire que sous l'ancien président Hosni Moubarak. Lors de sa visite d'État en octobre en France, le raïs avait nié toute atteinte aux libertés devant Emmanuel Macron.
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