Égypte : un partenaire indispensable, mais controversé pour la France
En direct du Caire, Arnaud Comte revient sur la signature du contrat de vente des 24 Rafale, et les relations entre la France et l'Égypte.
L'acte de vente des 24 Rafale, d'une frégate et de missiles a été signé ce lundi 16 février au Caire, entre le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Un contrat de plus de 5 milliards d'euros.
"La France assume vouloir faire de l'Égypte un rempart, un bouclier contre la montée de l'influence du groupe État islamique dans la région", rapporte Arnaud Comte, l'envoyé spécial de France 2 au Caire. "L'Égypte est comme prise en étau par les groupes jihadistes. D’abord à l'ouest, en Libye, où il y a des camps d'entraînement à quelques dizaines de kilomètres des frontières égyptiennes, et puis à l'est, dans le Sinaï, où là aussi, le groupe État islamique attaque régulièrement les forces de sécurité égyptiennes", poursuit le journaliste.
1 400 opposants égyptiens tués
"Derrière tout ça, il y a pour la France la question de la protection centrale du canal de Suez. Pour toutes ces raisons-là, l'Égypte apparaît comme un partenaire indispensable, mais un partenaire controversé si on se souvient que le président al-Sissi a pris le pouvoir par la force, il y a dix-huit mois, qu'il tient le pays d'une main de fer et que la répression est féroce. En un an et demi, pas moins de 1 400 opposants ont été tués", conclut Arnaud Comte.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.