Sarre-Union, un village choqué par ses ados profanateurs de tombes
Quatre des cinq jeunes arrêtés pour le saccage du cimetière juif de Sarre-Union ce lundi 16 février sont issus de la commune. Sur place, l'émotion et la colère sont grandes.
Sarre-Union ne réalise pas. Ce lundi 16 février, moins de 24 heures après la découverte du saccage de centaines de tombes dans le cimetière juif, cinq adolescents, âgés de 15 à 17 ans, ont été mis en garde à vue. Ils sont soupçonnés d'être les auteurs des profanations. Quatre d'entre eux viennent de cette commune de 3 000 âmes.
Trois des ados en garde à vue viennent du lycée Georges-Imbert. Les élèves de l'établissement sont abasourdis, ils ne sont pas habitués à ce genre de faits. Ici, "c'est très calme, c'est un lycée de campagne, il n'y a pas eu de problème jusqu'à présent", assure un groupe de jeunes à France 2.
Mais pourquoi ?
Marc Séné, le maire, accuse le coup. "Je connais pratiquement toutes les familles. Je crains de découvrir l'identité de certains jeunes", lâche-t-il. Les habitants sont choqués. "Est-ce que les gens ou les enfants n'ont plus de respect de Dieu ou de n'importe quoi ?" se demande l'un d'eux, très ému. Une femme dit éprouver "une profonde douleur et une grande haine vis-à-vis de ceux qui détruisent tout, qui n'ont aucun respect".
L'incompréhension domine, alors qu'on ignore toujours ce qui a motivé ce saccage. Les gardes à vue ont été prolongées.
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