Cet article date de plus de quatre ans.

Interrompues par le coronavirus, les courses de chameaux ont repris dans le Sinaï

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min

Plus de 100 000 infections au virus, dont près de 5 650 décès, ont été détectées en Egypte. Si le Sinaï a été épargné par le Covid-19, les courses traditionnelles de chameaux ont dû cependant s’arrêter.

Les Bédouins ont de nouveau eu le droit d'organiser des courses de chameaux dans le désert du Sinaï Après plus de six mois d’interruption. Ce sport est très prisé dans de nombreux pays arabes, en particulier dans le Golfe, et chez les Bédouins d'Egypte.

Au pied de l’immense plateau de Tih, des centaines de d'hommes et de bêtes se sont retrouvés pour un premier entraînement avant "la course internationale qui devrait avoir lieu en octobre à Charm el-Cheikh", explique à l’AFP le président du club de chameaux de Nuweiba, une ville côtière du sud-est du Sinaï.

Le photographe Khaled Desouki a suivi cet événement.

Depuis le 1er juillet 2020, le gouvernement égyptien a décidé de rouvrir graduellement les lieux publics. Et début septembre, les courses de chameaux organisées tous les deux ou trois mois par les  Bédouins du Sinaï, ont pu enfin reprendre.   (KHALED DESOUKI / AFP)
Selon le cheikh Hassan de la tribu des Alegat, organisatrice de la course photographiée par Khaled Desouki, il s’agit de perpétuer l’héritage bédouin. "Nous avons fait revivre les courses de chameaux ces dernières années. Les chameaux ne vont pas disparaître. S’ils disparaissent, les Bédouins aussi disparaîtront" dit-il à l’AFP.      (KHALED DESOUKI / AFP)
La péninsule, qui compte quelques centaines de milliers d’habitants sur une population de plus de 100 millions en Egypte, est un endroit sec et aéré, un désert où la "distanciation" existe de fait, explique le cheikh, balayant la crise sanitaire du revers de la main. D'ailleurs, aucune mesure sanitaire n'a été mise en place pendant l’événement et les participants n’ont pas porté pas de masque.    (KHALED DESOUKI / AFP)
Catégorie par catégorie, près de 500 chameaux, mâles et femelles, ont été sélectionnés en fonction de leur âge. Après leur entrée sur la piste délimitée par deux remblais de sable, ils s'élancent sous les klaxons des pick-up et les cris enthousiastes d'une centaine d’hommes portant keffiehs et galabeyas traditionnels.      (KHALED DESOUKI / AFP)
Un participant venu du Caire spécialement pour l’occasion avec un groupe d’amis raconte à l'AFP : "Quand j’ai entendu que la course était de nouveau organisée, j’ai dit à mes amis à quel point c’était fou et merveilleux. Il fallait venir voir ça."     (KHALED DESOUKI / AFP)
Sur le dos, les bêtes de course portent un jockey mécanique, plus léger et rapide qu'un humain, et muni d’une cravache actionnée à distance par les compétiteurs. Le premier parcours de 2 km est bouclé en une dizaine de minutes.      (KHALED DESOUKI / AFP)
Puis des chameaux montés par des enfants entrent ensuite en piste pour une course effrénée de 10 km.      (KHALED DESOUKI / AFP)
Si les entraîneurs et les vétérinaires ont continué d’être payés sans que les chameaux ne génèrent de profits, l’interruption des courses a cependant fait perdre de l’argent aux propriétaires de chameaux, souligne le cheikh. Certains ont perdu entre 10 et 15 millions de livres égyptiennes (entre 525 000 et 790 000 euros) ces six derniers mois.      (KHALED DESOUKI / AFP)
Cette passion peut rapporter de l'argent. Les gagnants repartent avec des trophées et surtout, une cote en hausse pour leurs animaux. Ces courses représentent une source de revenus additionnelle pour certains, à condition d’avoir les moyens d’entraîner, de nourrir et de soigner un chameau. Rien que pour la nourriture, il faut sortir quelque 2 000 livres égyptiennes par mois (105 euros) par animal.     (KHALED DESOUKI / AFP)
Un chameau bien entraîné peut se revendre jusqu’à deux millions de livres égyptiennes (105 000 euros). Mais les Bédouins du Sud-Sinaï lorgnent du côté des pays du Golfe, spécialistes de la discipline. "Nous avons besoin de leur aide financière", dit le cheikh qui rêve de développer l’attrait pour ces courses. Les compétiteurs espèrent aussi la venue en octobre du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à Charm el-Cheikh pour mettre un coup de projecteur sur leur passion.      (KHALED DESOUKI / AFP)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.