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Eoliennes et centrales solaires pourraient augmenter la pluviométrie du Sahara

Des chercheurs ont calculé que l'installation d'immenses centrales d'énergies éolienne et solaire dans le Sahara pourrait augmenter les précipitations locales. Selon les auteurs, les éoliennes et panneaux solaires changeraient la température au sol et modifieraient les flux d'air, ce qui augmenterait les précipitations dans le Sahara. Lesquelles pourraient passer de 0,24 à 0,59 mm par jour.
Article rédigé par Michel Lachkar
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Désert du Sahara région de Ghat (PHILIPPE ROY)

 
L'exercice est théorique, mais intéressant : l'étude publiée dans la revue scientifique Science, estime que l'installation de trois millions d'éoliennes ainsi que de panneaux solaires sur 20% de la surface du désert, soit neuf millions de kilomètres carrés, permettrait «d'alimenter le monde entier en électricité».

De plus, elle ferait plus que doubler les précipitations dans la région. Les chercheurs expliquent que les éoliennes font descendre l'air chaud et peuvent ainsi augmenter la température au sol la nuit.

Les éoliennes, par leur structure physique, réduisent aussi la vitesse des vents. Tout cela modifie les interactions complexes entre la terre et l'air, ce qui augmente les précipitations... et donc la végétation.

L'effet est similaire avec les panneaux solaires. Parce qu'ils sont plus sombres que le sable, moins d'énergie solaire est réfléchie vers le ciel, ce qui augmente la température au sol. Là encore, cela a un effet local sur les précipitations, et donc la végétation.

Impact sur le sud du Sahara
Cela suffirait «pour avoir un impact écologique, environnemental et sociétal important», selon ces travaux. Un effet qui serait plus marqué dans la région Sud du Sahel (semi-aride).

«La grande majorité du Sahara resterait extrêmement sèche», souligne Daniel Kirk-Davidoff, professeur à l'université du Maryland. Mais une hausse de la pluie sur le pourtour Sud du Sahara ferait pousser davantage de plantes, ce qui permettrait ensuite à davantage d'animaux de se nourrir, dit-il à l'AFP.

Des études avaient déjà montré que les centrales solaires et éoliennes pouvaient avoir un effet sur le climat au niveau continental, mais cette étude est la première à modéliser l'impact sur la végétation, explique Yan Li, chargé de recherche à l'université de l'Illinois.

Cet impact est limité à la région couverte par les centrales, contrairement aux centrales utilisant des énergies fossiles qui rejettent des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, ce qui contribue au réchauffement de la planète entière.

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