La France appelle ses ressortissants à quitter sans délai l'Ethiopie. Les rebelles, qui combattent les forces gouvernementales depuis plus d'un an, ne se trouveraient plus qu'à 200 kilomètres de la capitale, Addis-Abeba.
Mardi 23 novembre, les rues d'Addis-Abeba, en Éthiopie, sont calmes : la guerre n'a pas encore atteint la capitale. De nombreux expatriés sont pourtant en train de faire leurs valises. Les 900 Français qui vivent en Éthiopie sont appelés à quitter le pays sans délai. La plupart des autres ambassades occidentales ont lancé le même message. "Tous nos amis sont partis", confie Alexandre Ehrlacher, résident français en Éthiopie.
Les rebelles aux portes de la capitale
Les rebelles qui menacent le pouvoir éthiopien ont fait une avancée fulgurante et successivement pris les villes de Kombolcha et Shewa-Robit, à seulement 200 km d'Addis-Abeba. Le Premier ministre Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, a expliqué lundi 22 novembre qu'il partait "sur le front, pour mener les forces armées". Les rebelles du Front de libération du peuple de Tigré sont en guerre depuis un an contre le pouvoir central, et soutenus par neuf autres groupes. Ils revendiquaient à l'origine l'indépendance pour leur région du nord, mais le conflit a tourné en guerre civile. S'ils se déroulent loin des caméras, les combats auraient déjà fait plusieurs dizaines de milliers de morts.
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