Gabon : des militaires arrêtés après une tentative de coup d'Etat
Cinq militaires ont pénétré dans les locaux de la radio d'Etat et appelé à un soulèvement lundi matin, avant d'être pour la plupart d'entre eux arrêtés.
Tôt lundi 7 janvier, des militaires gabonais ont lu à la radio d'Etat, dont les locaux sont situés à Libreville, un message appelant le peuple gabonais à se "lever" et indiquant qu'un "Conseil national de restauration" était mis en place dans le pays, en l'absence du président Ali Bongo, en convalescence au Maroc.
Des coups de feu ont été entendus au même moment par l'AFP autour de la Radio Télévision Gabonaise (RTG), sur le boulevard Triomphal, dans le centre-ville. Des blindés des forces de sécurité gabonaises bloquaient à 7 heures l'accès à ce boulevard, a constaté un correspondant.
#Gabon Des militaire ont investi Radio Gabon à #Libreville
— RFI (@RFI) 7 janvier 2019
A l'écoute Kelly Ondo Obiang de la garde Républicaine.
►Il se présente comme le
pdt du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon
6H30TU #DirectRFI #Afriquematin Extrait ⏩ pic.twitter.com/q8x4N5fwKd
Quatre des cinq mutins arrêtés
Le discours présidentiel du Nouvel An "a renforcé les doutes sur la capacité du président à continuer à assumer les responsabilités de sa charge", a déclaré le lieutenant Kelly Ondo Obiang, un militaire se présentant comme commandant-adjoint de la Garde républicaine et se disant président d'un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS).
"Nous ne pouvons abandonner la patrie", s'est justifié le militaire, appelant ses collègues à prendre les armes et ses concitoyens à occuper les édifices publics et aéroports dans tout le pays.
Les mutins ont finalement été arrêtés, a assuré à l'AFP le ministre de la Communication Guy-Bertrand Mapangou. Selon ce dernier, la situation est "sous contrôle". Sur le commando de cinq militaires, "quatre ont été arrêtés, un est en fuite". Les forces de sécurité ont été déployées dans la capitale et elles le resteront pour les prochains jours afin de maintenir l'ordre, a-t-il ajouté. Selon lui, les coups de feu entendus dans la matinée dans le cœur de la capitale ont été tirés après un début de mouvement de foule.
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