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Le siège du centre commercial de Nairobi est terminé, selon le président kenyan

Uhuru Kenyatta a affirmé que 61 civils, six policiers et cinq assaillants islamistes ont été tués durant les 72 heures de siège.

Article rédigé par franceinfo
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Des soldats kenyans patrouillant, mardi 24 septembre, à l'extérieur du centre commercial pris d'assaut à Nairobi (Kenya). ( MAXPPP)

"Nous avons humilié et vaincu nos assaillants. Cette partie de notre travail est terminée." Le président kényan Uhuru Kenyatta a annoncé, mardi 24 septembre, la fin du siège du centre commercial Westgate, qui avait débuté samedi à Nairobi.

Le président kényan : "Nous avons humilié et vaincu nos assaillants." (APTN)

Francetv info dresse le bilan de ces quatre jours d'attaque.

61 civils et six policiers ont été tués

Le bilan de l'attaque est de 61 civils et six policiers tués. Le centre kényan de gestion des crises a rappelé que 175 personnes ont en outre été blessées. "Nous avons été durement touchés, mais nous avons été braves, unis et forts", a déclaré le président Kenyatta, avant de faire état de "pertes immenses". Il a annoncé dans la foulée un deuil national de trois jours, qui débutera mercredi.

Si les victimes sont majoritairement kenyannes, seize étrangers, dont deux Françaises, ont été tués dans ce centre commercial fréquenté par la bourgeoisie de Nairobi et les expatriés. Cette attaque est la plus meurtrière à Nairobi depuis l'attentat-suicide d'Al-Qaïda en août 1998 contre l'ambassade des Etats-Unis, qui avait fait plus de 200 morts.

Ce bilan est encore provisoire: le président kényan a en effet expliqué que "trois étages du centre commercial Westgate se sont (partiellement) effondrés et des corps sont toujours bloqués".

Cinq assaillants tués, onze capturés

Du côté du commando des Shebabs somaliens, cinq islamistes ont été tués et onze arrêtés selon le président kényan. La police scientifique travaille à l'identification des nationalités des "terroristes", a-t-il ajouté. Il n'a cependant pas confirmé la présence de deux ou trois Américains et d'une femme britannique parmi les assaillants d'un groupe connu pour recruter parmi la diaspora somalienne un peu partout dans le monde.

"Des informations des services de renseignements suggéraient qu'une femme britannique et deux ou trois citoyens américains seraient impliqués dans l'attaque", a-t-il simplement commenté. Concernant les assaillants arrêtés, le président Kenyatta a promis que "ces lâches affronteront la justice, tout comme leurs complices et leurs chefs, où qu'ils se trouvent".

Grisés par le succès de leur opération, les Shebabs somaliens ont menacé le Kenya de nouvelles attaques, si Nairobi ne retire pas ses troupes déployées depuis 2011 en Somalie, pour y combattre les insurgés islamistes. Le représentant de l'ONU pour la Somalie, Nicholas Kay, et le Premier ministre somalien, Abdi Farah Shirdon, ont appelé à intensifier la lutte contre les islamistes somaliens.

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