Kenya : que sait-on des assaillants islamistes du Westgate ?
Des informations commencent à filtrer sur l'identité des membres du commando shebab qui ont attaqué le centre commercial Westgate, à Nairobi (Kenya). Certains d'entre eux seraient américains et européens.
Ils seraient une quinzaine à tenir en respect, depuis samedi 21 septembre, les forces armées kenyanes dans le labyrinthe du centre commercial Westgate de Nairobi (Kenya). Alors que l'assaut "touche à sa fin", quelques détails et hypothèses commencent à émerger sur l'identité des islamistes shebabs.
Francetv info fait le point sur ce que l'on sait du commando terroriste, dont trois membres auraient été tués, selon la police. Plus de dix suspects auraient été également arrêtés.
La présence d'étrangers
Le mouvement shebab est somalien, mais il compte également dans ses rangs des étrangers, des Européens et des Américains, comme le détaille CNN (en anglais). Certains d'entre eux seraient derrière l'attaque du Westgate. Le chef de l'armée kenyane, Julius Karangi, a assuré que les assaillants "viennent de différents pays" et que le commando est "clairement multinational".
Avant que leur compte Twitter ne soit à nouveau supprimé, les shebabs avaient déclaré qu'il y avait 9 étrangers (sur une quinzaine de combattants) dans le commando, dont trois Américains, un Canadien, un Finlandais et un Britannique.
La "veuve blanche" soupçonnée
Selon le Daily Mail (en anglais) et un blogueur kenyan, les autorités kenyanes soupçonnent Samantha Lewthwaite d'être parmi les membres du commando. Elles se basent sur des témoignages mentionnant la présence d'une femme avec un accent anglais parmi les assaillants.
Cette Britannique de 29 ans est surnommée la "veuve blanche" parce qu'elle est l'épouse de l'un des kamikazes des attentats de Londres en 2005. Depuis la mort de son mari, elle se trouve en Afrique de l'Est, où elle est notamment soupçonnée d'avoir fomenté l'attaque à la grenade de Mombassa (Kenya), en 2012.
Toujours selon le Daily Mail, le compte Twitter des shebabs, fermé depuis, a annoncé dimanche que la "veuve blanche" faisait partie de l'organisation et qu'elle était une "femme courageuse". Mais aucune preuve matérielle ne confirme sa présence à Nairobi et le ministre de l'Intérieur kenyan assure que "tous les terroristes sont des hommes".
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