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Vidéo Kenya : de nouvelles images de l'attaque révèlent le calme des shebabs

Publié Mis à jour
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Vidéosurveillance de l'attaque islamiste au Kenya (REUTERS)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

La vidéosurveillance montre la nonchalance des assaillants qui semblent rechercher froidement des victimes à abattre.

Pour la première fois depuis l'attaque du centre commercial Westgate de Nairobi (Kenya), survenu le 21 septembre et qui a coûté la vie à au moins 67 personnes, les assaillants islamistes apparaissent sur des vidéos de surveillance. La nonchalance du commando est frappante sur les images, qui semblent toutes provenir du grand supermarché du centre commercial.

Les agresseurs au nombre de quatre, sont munis de fusils d'assaut. Calmes, ils arpentent des parties du bâtiment, et semblent à la recherche de nouvelles victimes. Selon les indications fournies sur les images, il est alors autour de 17 heures (16 heures en France). L'assaut du centre commercial, entamé à la mi-journée, a alors déjà fait de nombreuses victimes.

Des informations précieuses pour l'enquête

Beaucoup de témoins du carnage ont raconté comment le commando islamiste avait pénétré dans le bâtiment, lançant grenades et tirant aveuglément sur la foule de commerçants et de clients (Kényans ou expatriés) venus faire leurs courses du week-end. Quelques heures après le début de l'attaque, les agresseurs semblent avoir abattu la majeure partie de leurs victimes. Ils portent sur eux des munitions qui leur permettront de tenir près de 80 heures face aux forces kényanes et étrangères venues les aider. Impossible de dire ce que sont devenus les quatre assaillants qui apparaissent sur les écrans de surveillance : sont-ils morts, ont-ils été capturés, ont-ils réussi à s'échapper ?

Les images ne montrent qu'une partie des lieux. Elles ne révèlent rien de ce qui s'est passé dans le bâtiment principal. Mais deux semaines après le massacre, elles pourraient tout de même s'avérer cruciales pour faire avancer une enquête qui laisse encore de nombreuses questions en suspens, notamment sur l'identité et le nombre des assaillants. A ce sujet, la police kényane a estimé, samedi, que quatre à six personnes composaient le commando et non plus 10 à 15 comme précédemment affirmé. 

En revendiquant l'attaque, les shebabs ont dit avoir agi en représailles de l'intervention militaire kényane en Somalie, lancée fin 2011. Ils ont promis de frapper encore plus fort si Nairobi ne retirait pas ses troupes. Le gouvernement kényan a d'ores et déjà affirmé qu'il ne se laisserait pas intimider, et qu'il entendait rester en Somalie.

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