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Kenya : le perdant de l'élection présidentielle, Raila Odinga, rejette les résultats du scrutin et annonce poursuivre "toutes les options légales"

Le vice-président sortant, William Ruto, a remporté le scrutin du 9 août avec 50,49% des voix, au terme d'un décompte désavoué par une majorité des membres de la Commission électorale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'opposant et candidat à l'élection présidentielle Raila Odinga, à Nairobi (Kenya), le 16 août 2022. (TONY KARUMBA / AFP)

La contestation grandit après la victoire de William Ruto à l'élection présidentielle au Kenya. L'opposant Raila Odinga, battu au premier tour avec 48,85% des voix, a déclaré rejeter les résultats du scrutin, mardi 16 août.

"Ce à quoi nous avons assisté hier est une parodie et un mépris évident de la Constitution", a déclaré Raila Odinga, qui n'avait pas fait de déclaration depuis la proclamation des résultats lundi. L'opposant historique, candidat à la présidence pour la cinquième fois, a été défait par le vice-président sortant, qui a obtenu 50,49% des voix. Raila Odinga a qualifié ces chiffres de "parodie" et a promis qu'il poursuivrait "toutes les options légales" disponibles, tout en appelant ses partisans au calme.

L'élection présidentielle déjà invalidée en 2017

La majorité des membres de la Commission électorale avait elle-même désavoué lundi le décompte officiel de l'élection du 9 août, le président de cette Commission disant avoir subi "intimidations et harcèlement". La Cour suprême aura 14 jours pour se prononcer si elle est saisie dans la semaine. Dans le cas contraire, William Ruto prendra ses fonctions dans les deux semaines.

Ce n'est pas la première fois que Raila Odinga entreprend des recours électoraux. Il en avait déjà déposé en 2013 et en 2017, le plus récent ayant conduit la Cour suprême à invalider la présidentielle en raison d'"irrégularités", une première en Afrique. En 2007, il avait refusé les chiffres sans aller devant la justice, déclenchant la pire crise post-électorale de l'histoire du pays, avec plus de 1 100 morts dans des affrontements interethniques.

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