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Pourquoi une photo des violences policières au Kenya fait le buzz

Depuis le 25 avril, de nombreuses manifestations éclatent au Kenya. Les habitants réclament la dissolution de la Commission électorale, qu'ils jugent partisane. Mais ils font face à une répression policière d'une extrême violence. Une photo qui illustre cette brutalité a fait le tour du monde.
Article rédigé par Laura Martin
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le 16 mai, un policier anti émeute frappe violemment un manifestant. La photo fait le tour du monde. (Ben Curtis/AP/SIPA)

La photo peut choquer les plus sensibles. Un policier, menaçant, lève son pied au-dessus de la tête d'un manifestant étendu sur un trottoir. Cette photo, prise le 16 avril par un reporter de l'agence Associated Press, illustre les violences policières au Kenya. Elle a été suivie d'une vidéo, qui montre le déroulement du passage à tabac comme on peut le voir sur cette vidéo de NTV Kenya:


Depuis le 25 avril, des centaines de manifestants protestent contre la Commission électorale (IEBC), dont ils demandent la dissolution en amont de la présidentielle du 8 août 2017 car celle-ci prendrait partie pour l'actuel Président Uhuru Kenyatta.

Réaction 2.0
La photo du 16 avril a mis la lumière sur la violence des manifestations. Aux jets de pierres, les policiers répondent par des coups de pied et de bâton. Sur les réseaux sociaux, la population kenyane a fortement critiqué la réponse policière.

Le site américain The Huffington Post rapporte que le hashtag #StopPoliceBrutality (stop à la brutalité policière) était le plus partagé sur Twitter au Kenya le 16 avril.

«Qu'elle soit morte ou vivante, ce qu'a fait la police à la victime est inacceptable et ne peut être justifiée», écrit par exemple ce Kenyan:


Pour beaucoup de Kenyans, la photo symbolise à elle seule les violences policières. Le caricaturiste kenyan Victor Ndula l'a même détournée, accusant la Commission électorale (IEBC) d'être complices des affrontements.


D'après l'ONG kenyane IMLU, 126 personnes ont été tuées par des policiers ou des gardes forestiers au Kenya en 2015.

Emotion internationale
De nombreux médias étrangers ont fait part de leur indignation. La vidéo du lynchage du manifestant pris en photo a été reprise par le Guardian, Le Monde, The Washington Post… L'ambassadeur américain Robert Godec a dénoncé un «usage excessif de la force».

Suite à ces réactions, le chef de la police kenyane a ordonné le 17 mai l’ouverture d’une enquête interne suite à la publication de la photo. 

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