Nigeria : le Tchad confirme un accord avec Boko Haram pour libérer les 200 lycéennes
Hier, l'armée et la présidence nigérianes avaient annoncé la conclusion de cet accord, mais ces déclarations avaient été démenties par les services de sécurité nigérians.
Le cessez-le-feu entre le Nigeria et Boko Haram prévoit bien la libération des quelque 200 lycéennes enlevées il y a six mois par le groupe islamiste armé. Samedi 18 octobre, le ministère des Affaires étrangères tchadien, dont le pays a joué le rôle de médiateur, l'a confirmé, alors que la confusion règne sur le sort des jeunes filles.
La veille, l'armée et la présidence nigérianes avaient annoncé la conclusion de cet accord, mais ces déclarations avaient été démenties par les services de sécurité nigérians.
Le résultat de négociation chapeautées par le Tchad
Dans un communiqué, le ministère tchadien assure que les négociations entre les islamistes et le gouvernement nigérian prévoient "la libération par Boko Haram des jeunes filles enlevées à Chibok" en avril, en échange de la libération "de certains partisans de ce groupe détenus dans les prisons nigérianes". Au cours des négociations, "les deux parties ont accepté le principe de régler leur différend par le dialogue et convenu de poser quelques actes traduisant la bonne volonté de part et d'autre", ajoute le communiqué.
"Les modalités de ces libérations seront convenues entre les deux parties et la médiation tchadienne", conclut le communiqué, sans donner plus de précisions sur les négociations en cours entre l'Etat nigérian et Boko Haram. Enfin, selon le Tchad, "la récente libération des otages chinois et camerounais et l'annonce d'un cessez-le-feu faite le 16 et 17 septembre dernier par les deux parties constituent la concrétisation de ces engagements".
Une libération d'ici mardi ?
Pour sa part, le Nigeria espère pouvoir faire libérer les lycéennes d'ici mardi, annonce samedi la présidence, sans toutefois précisé le lieu de cette libération. "Je peux confirmer que le GF (gouvernement fédéral) travaille dur pour remplir sa part de l'accord, de sorte que la libération des personnes enlevées puisse être effectuée ou lundi, ou, au plus tard, mardi prochain", a déclaré une source officielle à Reuters.
Si le chef d'état-major de l'armée nigériane, le maréchal de l'air Alex Badeh, a annoncé vendredi avoir conclu un accord de cessez-le-feu qui permettrait la libération des lycéennes, avec Boko Haram, la secte islamiste n'a quant à elle pas confirmé cet accord.
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