Français lynché à Madagascar : les soupçons de pédophilie levés
Aucun élément confortant la rumeur de pédophilie ou de trafic d'organes d'enfant n'a été découvert.
Les soupçons de pédophilie qui ont mené au lynchage du Français Sébastien Judalet à Madagascar seraient infondés. C'est la conclusion d'une enquête déclenchée en France après la mort de cet homme de 38 ans, affirme Le Parisien mardi 22 octobre. "Aucun élément confortant la rumeur de pédophilie ou de trafic d'organes d'enfant n'a été découvert", a confirmé le parquet de Bobigny.
Une perquisition a été menée à son domicile et ses proches ont été interrogés, a expliqué à l'AFP Me Bertrand Salquain, l'avocat de la famille de ce conducteur de bus à la RATP, âgé de 38 ans, qui vivait à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Domicile fouillé, disque dur inspecté, comptes bancaires contrôlés
Père d'une fille de 11 ans, cet homme divorcé était venu passer ses vacances sur l'île quand il a été pris à partie, le 3 octobre, par une foule avec un ami franco-italien et un Malgache. La population locale, déchaînée, qui les accusait d'avoir tué un enfant et les soupçonnait de pratiques pédophiles, avait ensuite brûlé leurs corps.
"Rien qui permette de mettre en doute la moralité de Stéphane Judalet, ni aucune activité en lien avec du trafic d'organes, n'a été trouvé", a renchéri Me Salquain, ajoutant que les enquêteurs avaient fouillé son domicile, le disque dur de son ordinateur, scruté ses échanges par e-mail ou sur Facebook et procédé au "contrôle de ses comptes bancaires".
"C'était le deuxième voyage aérien de toute sa vie, et son second séjour sur Nosy Be", où il projetait de rester 45 jours pour "s'immerger dans la population" de ce pays, "dont il était tombé amoureux" lors d'un précédent voyage avec son ex-petite amie, a souligné l'avocat.
Pas encore d'investigations à Madagascar
L'enquête sur sa mort a été ouverte en vertu de la "compétence universelle" qui autorise la justice à enquêter sur le meurtre d'un Français à l'étranger. Les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie à Paris ne se sont pas encore déplacés sur l'île, en raison de l'extrême lourdeur des procédures de coopération judiciaire nécessaires, selon le parquet.
La sœur du Franco-Italien, Roberto Gianfalla, 50 ans, ancien cuisinier à Annecy, avait déposé de son côté une plainte pour meurtre, actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort de son frère, dans la ville de Haute-Savoie le 12 octobre.
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