Ce que l'on sait de l'attaque de l'hôtel Radisson à Bamako
Une dizaine d'hommes armés sont entrés en début de matinée dans le bâtiment en tirant. Au moins 18 personnes ont été tuées. La prise d'otages est terminée.
La prise d'otages a duré près dix heures. Plusieurs assaillants ont attaqué l'hôtel Radisson Blu, à Bamako (Mali), dans la matinée du vendredi 20 novembre. Au moins 27 personnes ont été tuées, selon des sources de sécurité maliennes. Trois assaillants ont été tués ou se sont fait exploser.
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Voici les informations connues sur cette attaque, revendiquée par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune.
Que sait-on des assaillants ?
Des hommes armés sont rentrés dans l'enceinte de l'hôtel entre 6 et 7 heures (entre 7 et 8 heures, heure de Paris), au même moment qu'une voiture munie d'une plaque diplomatique, sur laquelle ils ont ouvert le feu. Ils ont ensuite pris des personnes en otage. "Ça se passe au 7e étage, des jihadistes sont en train de tirer dans le couloir", a déclaré une source de sécurité à l'AFP. Une information confirmée par le ministre de la Sécurité intérieure.
Le groupe hôtelier Rezidor, qui gère le Radisson Blu, affirme que deux assaillants étaient présents sur les lieux. Mais ils pouvaient être plus nombreux. L'agence officielle chinoise Chine nouvelle mentionnait "une dizaine d'assaillants" armés.
Trois assaillants ont été tués ou se sont fait exploser au cours de l'assaut, selon une source militaire malienne.
Le groupe jihadiste Al-Mourabitoune, lié à Al-Qaïda, a revendiqué l'attaque, selon Reuters et la chaîne Al-Jazeera. Al Mourabitoune est né en 2013 de la fusion du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et des Signataires par le sang, groupe dirigé par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, donné pour mort.
Où se trouve l'hôtel ?
L'établissement luxueux est situé dans l'ouest de Bamako, la capitale du Mali. Selon le propriétaire de l'hôtel, l'établissement, qui compte 190 chambres, est rempli à 90%. Voici une carte qui montre l'emplacement de l'hôtel.
Cité par l'AFP, un consultant français habitué du Radisson de Bamako émet une hypothèse pour expliquer comment les preneurs d'otages ont pu pénétrer dans l'enceinte de l'hôtel, vraisemblablement à bord d'une voiture munie d'une plaque diplomatique. "Le contrôle est assuré par les gardiens privés. Ils passaient le détecteur de métaux sous les voitures. J'avais remarqué que lorsqu'ils connaissaient, ils ne le passaient plus", explique-t-il.
Qui sont les personnes qui ont été prises en otages ?
Le groupe hôtelier Rezidor précise que 140 clients et 30 employés se trouvaient dans l'hôtel au moment de la prise d'otages. Il s'agissait pour la plupart de clients étrangers et de membres du personnel. Les équipages de compagnies aériennes ont l'habitude d'y séjourner.
En Turquie, la compagnie Turkish Airlines a indiqué que sept membres de son équipage se trouvaient dans l'hôtel. Cinq d'entre eux ont été évacués.
Au moins sept touristes chinois se trouvaient parmi les otages, selon l'agence Chine nouvelle. L'ambassade de Chine au Mali fait quant à elle état de "huit ressortissants chinois", mais indique que ce comptage était "en cours de vérification".
Y avait-il des Français ?
Difficile de le dire exactement. Douze membres d'équipage d'Air France, présents lors de la prise d'otages, ont été exfiltrés. Ils sont maintenant "en lieu sûr", a annoncé la compagnie aérienne. Aucun Français ne figure à ce stade au nombre des victimes identifiées, a déclaré le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. Mais la France était peut-être visée.
François Hollande a demandé aux Français se trouvant dans des pays "sensibles" de prendre "leurs précautions".
Quel est le bilan humain ?
Au moins 27 clients et employés de l'hôtel sont morts dans l'assaut et la prise d'otages, selon une source militaire malienne. Parmi les victimes figure un Belge, a annoncé vendredi son employeur, le Parlement de la communauté francophone de Belgique.
Au moins trois gardiens de l'établissement ont été blessés, dont l'un grièvement touché par balles, selon un secouriste. Un journaliste de l'AFP a également vu un policier blessé par balles.
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