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Libération d'Olivier Dubois : "C'est un immense soulagement", se réjouit le porte-parole du comité de soutien pour la libération du journaliste

Olivier Dubois a été libéré après plus de 700 jours de captivité. Le journaliste français avait été kidnappé le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM).
Article rédigé par franceinfo
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Le journaliste français Olivier Dubois (au centre), libéré près de deux ans après avoir été enlevé par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) au Mali, à l'aéroport de Niamey au Niger, le 20 mars 2023. (SOULEYMANE AG ANARA / AFP)

"C'est un immense soulagement", se réjouit sur franceinfo ce mardi, Marc de Boni, le porte-parole du Comité de soutien pour la libération d'Olivier Dubois. Le journaliste français était entre les mains de ses ravisseurs du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) depuis le 8 avril 2021. Il vient d'être libéré après 711 jours de captivité.

Si les détails de cette libération ne sont pas encore connus, selon le président du Comité de soutien, "les choses se sont faites dans le secret de la diplomatie". Pour Marc de Boni, "l'important, c'est qu'il va revenir très vite" en France.

franceinfo : À l'annonce de sa libération, c'est un immense soulagement ?

Marc de Boni : C'est irréel, on ne touche plus terre, on n'est jamais préparé à ce genre de situation, on n'est jamais préparé à ce que cela prenne fin.

"C'est un immense soulagement et un plaisir sans fin de voir Olivier souriant, en route pour chez lui après une si longue attente."

Marc de Boni, porte-parole du Comité de soutien pour la libération d'Olivier Dubois

à franceinfo

Que savez-vous de cette libération ?

Je l'ai appris par sa compagne Déborah. À ce stade, on ne sait rien d'officiel. Les choses se sont faites dans le secret de la diplomatie. Il n'y a plus d'ambassadeur officiel de France. Les choses ont dû se jouer sous le manteau, sous la table comme on dit. Visiblement, les autorités nigériennes ont joué un rôle. C'était sur la table depuis octobre dernier. Il semblerait, selon les premiers mots d'Olivier, qu'ils ont pu jouer un rôle. Mais l'important, c'est qu'il va nous revenir très vite !

On avait vu ces dernières semaines, un journaliste, Wassil Nasr, qui rapportait un message d'un des responsables du groupe qui détenait Olivier. Ce message disait "la balle est dans le camp de la France". Le groupe se montrait donc ouvert à un dialogue et c'était un signe d'ouverture de la part des ravisseurs. C'est un heureux dénouement.

Vous êtes passé par toutes les émotions durant ces 711 jours de captivité ?

On était avec une détermination inébranlable. On doit se mettre en pilote automatique. Aujourd'hui, je suis bouleversé, j'ai du mal à réaliser que c'est terminé. J'étais tendu de toute ma personne durant deux ans pour ne pas que l'on oublie Olivier. Les temps ont changé.

"Il y a quelques années quand des journalistes étaient enlevés, il y avait des appels au JT tous les jours. Là, c'était un pigiste, nous avons eu du mal à mobiliser avec Olivier. Mais je veux saluer la mobilisation aux Antilles. Ces derniers mois, beaucoup de citoyens et d'élus se sont emparés du sujet."

Marc de Boni, porte-parole du Comité de soutien pour la libération d'Olivier Dubois

à franceinfo

Mais l'important, c'est qu'il va nous revenir très vite. On sait qu'il a pu avoir accès à des médias. Il a été avec un autre otage à un moment donné. On a pu voir qu'il était traité avec humanité. Maintenant il me tarde de le voir pour le prendre dans mes bras.

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