Mali : des affrontements font 36 morts à Kidal, 30 fonctionnaires retenus en otage
Plus d'un an après le début de l'intervention Serval, le week end a été marqué par des violences, à Kidal.
La situation s'embrase à nouveau dans le nord du Mali. Plus d'un an après le début de l'intervention Serval, censée repousser les islamistes installés dans le nord du pays, le week-end a été marqué par des violences, à Kidal. "Les terroristes ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces terroristes. Nous allons mobiliser les moyens pour faire cette guerre", a déclaré dimanche 18 mai le Premier ministre, Moussa Mara, en visite dans cette région toujours instable.
A la question de savoir s'il parlait des rebelles touareg, le chef du gouvernement a répondu: "Quand quelqu'un attaque la République, c'est un terroriste, quelle que soit son origine, son appartenance à un terroir", promettant "une guerre sans merci".
36 morts dans des combats à Kidal
Dans un communiqué publié dimanche, le gouvernement malien a indiqué que les affrontements qui ont opposé la veille l'armée malienne et des hommes armés dans la ville de Kidal (extrême nord-est) ont fait 36 morts, dont huit militaires. Dans cette déclaration, il a accusé la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et "des groupes terroristes".
"Au cours des affrontements, les forces armées maliennes ont enregistré huit morts et 25 blessés tandis que 28 morts et 62 blessés ont été dénombrés du côté des agresseurs", a rapporté le ministère malien de la Défense.
Une trentaine de fonctionnaires pris en otage
Le gouvernement malien a par ailleurs indiqué que le MNLA et des "terroristes" retenaient en otages "une trentaine de fonctionnaires" à Kidal. Samedi, les militaires "ont repris le contrôle de tous les bâtiments administratifs à l'exception, pour le moment, du gouvernorat, où le MNLA et les terroristes détiennent une trentaine de fonctionnaires en otages", a détaillé le ministère malien de la Défense.
Dimanche matin, un responsable au gouvernorat de Kidal avait déclaré à l'AFP que les "agents" portés disparus comprenaient des civils et des militaires.
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