Mali. 1 800 soldats tchadiens sont entrés dans Kidal pour sécuriser la ville
De leur côté, les Français poursuivent le contrôle de l'aéroport de la ville, selon le ministère de la Défense.
Ils sont entrés dans l'ancien fief des groupes islamistes dans le nord du Mali. Quelque 1 800 soldats de l'armée tchadienne sont entrés dans la ville de Kidal pour "la sécuriser", a indiqué mardi 5 février le ministère français de la Défense. "Les Français poursuivent quant à eux le contrôle de l'aéroport grâce au renfort de deux sections parachutistes", quelques dizaines d'hommes, du 1er RCP de Pamiers (Ariège). Le Tchad s'est engagé à fournir 2 000 soldats, qui ne font pas partie de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), mais agissent en coordination avec elle.
Ces derniers jours, les frappes aériennes massives se sont poursuivies dans la région de Kidal. Elles "ont permis le traitement de 25 objectifs", "principalement des dépôts logistiques et des centres d'entraînement", dans les zones d'Aguelhok et Tessalit, a précisé le ministère de la Défense.
4 000 soldats français et 3 800 soldats africains sur place
Kidal, à 1 500 km de Bamako, a longtemps été le bastion d'Ansar Dine. Mais avant même l'arrivée, dans la nuit du 29 au 30 janvier, de soldats français qui ont pris le contrôle de l'aéroport, elle était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, groupe dissident d'Ansar Dine) et du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg). Selon Paris, c'est dans la région de Kidal, dans le massif des Ifoghas, que seraient détenus les sept otages français au Sahel.
Le ministère de la Défense a indiqué mardi que les soldats français déployés au Mali dans le cadre de l'opération Serval étaient désormais près de 4 000. Près de 3 800 soldats africains, dont un peu plus de 2 000 de la Misma, sont également présents au Mali et doivent encore recevoir du renfort dans les semaines à venir.
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