Mali. Les villes de Diabali et Douentza reprises aux islamistes
Les armées française et malienne poursuivent sur plusieurs fronts leurs combats contre les groupes jihadistes qui occupent une grande partie du pays.
La traque continue. Dix jours après le lancement de l'opération Serval, les armées française et malienne poursuivent leur offensive contre les combattants islamistes qui occupent une grande partie du Mali. La reconquête du territoire se fait sur plusieurs fronts. Lundi 21 janvier, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé la reprise de deux villes par l'armée malienne dans le centre du pays : Diabali et Douentza.
Des blindés pour reprendre Diabali
Quelque deux cents soldats maliens et français sont entrés lundi en milieu de matinée dans Diabali, une ville reprise par les jihadistes il y a une semaine. La colonne d'une trentaine de véhicules blindés n'a pas rencontré de résistance, selon le journaliste de l'AFP qui accompagne les militaires. L'entrée des parachutistes et des membres du 21e Régiment d'infanterie de marine a été précédée par des vols de reconnaissance d'hélicoptères légers Gazelle de l'armée française.
Dimanche, Jean-Yves Le Drian avait indiqué que Diabali n'avait "pas encore" été reprise par les forces maliennes. Des habitants avaient auparavant affirmé à l'AFP que les islamistes avaient abandonné la ville après des frappes aériennes françaises, le 17 janvier. Samedi, l'armée malienne avait patrouillé en périphérie de Diabali. Un officier français avait alors indiqué que la situation "n'était pas très claire". "Une frange de la population de Diabali a adhéré aux thèses jihadistes, avait ajouté un colonel de l'armée malienne, et nous devons être prudents pour les prochaines heures." Les responsables des deux armées craignent en outre qu'en ayant quitté la ville, les combattants islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) aient posé des mines.
Deux points stratégiques consolidés
Les quelque 2 000 soldats français de l'opération Serval ont consolidé leurs positions sur deux points stratégiques à plusieurs centaines de kilomètres au nord-est de Bamako, Niono et Sévaré.
Niono est situé à 350 km au nord-est de la capitale. C'est de cette ville qu'est partie la colonne de blindés pour Diabali. Sévaré, à 630 km au nord-est de Bamako, dispose d'un aéroport. C'est une ville-clé d'où peuvent être menées des opérations vers les grandes villes du Nord, Tombouctou, Gao et Kidal, prises fin mars 2012 par les groupes jihadistes, dont Aqmi, qui ont mis en déroute l'armée malienne.
Repli des islamistes vers Kidal
La reprise de Diabali et Douentza le confirme. Plusieurs sources ont fait état d'un repli des islamistes depuis le centre du pays vers Kidal, dans l'extrême nord-est, à 1 500 km de Bamako et à quelque 200 km de la frontière algérienne. Kidal avait été la première ville du Nord conquise par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et les islamistes, qui en avaient ensuite évincé leurs anciens alliés.
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