Mali : les états d'Afrique de l'Ouest annoncent un blocus du pays pour forcer la junte militaire à organiser des élections
Les militaires, auteurs de deux coups d'Etat en 2020 et 2021, affirment ne pas pouvoir organiser le scrutin prévu en février, censé rendre le pouvoir aux civils.
La pression monte sur la junte militaire qui dirige le Mali. Les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dont plusieurs sont voisins du pays, ont annoncé la fermeture de leurs frontières avec le Mali, à l'exception des produits de première nécessité. Ils sanctionnent le refus des militaires maliens d'organiser des élections pour remettre le pouvoir aux civils en février.
Selon le communiqué lu à l'issue de ce sommet à huis-clos, à Accra (Ghana), les membres de la Cédéao ont aussi décidé de couper les aides financières et de geler les avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest. Ils vont rappeler leurs ambassadeurs au Mali.
Des militaires ont pris le pouvoir au Mali par un premier putsch en août 2020. Après des premières sanctions de la Cédéao, ils s'étaient engagés à organiser des éléctions et un transfert du pouvoir aux civils 18 mois plus tard, en février 2022. Depuis, un second putsch, en mai 2021, a conforté leur pouvoir, et le colonel Assimi Goïta a été intronisé comme président de la "transition".
La junte dit aujourd'hui ne pas être capable d'organiser des élections présidentielle et législatives à la date prévue, à cause de l'insécurité et de la nécessité de réformes censées éviter la contestation des résultats. Elle demande jusqu'à cinq ans de transition.
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