Afflux de migrants à Ceuta : l'Espagne accuse le Maroc "d'agression" et de "chantage" après avoir relâché ses contrôles frontaliers
Selon Madrid, Rabat a laissé passer des mineurs, des "enfants de 7 ou 8 ans (...) en faisant fi du droit international".
Le gouvernement espagnol a encore haussé le ton contre le Maroc, jeudi 20 mai, accusant son voisin d'"agression" aux frontières de l'UE et de "chantage" après l'arrivée de milliers de migrants depuis lundi dans l'enclave espagnole de Ceuta. Il a notamment accusé le Maroc d'"utiliser des mineurs".
Selon la ministre de la Défense, Margarita Robles, Rabat a laissé passer des "enfants de 7 ou 8 ans, d'après ce que nous ont rapporté les ONG (...) en faisant fi du droit international". Depuis lundi, une marée humaine de plus de 8 000 candidats à l'exil, en très grande majorité des Marocains, a rejoint sans entrave le petit port espagnol, à la faveur d'un relâchement des contrôles frontaliers de la part du Maroc.
Parmi les arrivants, un nombre impressionnant de jeunes partis seuls ou d'enfants en bas âge, emmenés par leur famille. L'image d'un bébé sauvé de la noyade par un agent de la garde civile espagnole a notamment fait le tour du monde, suscitant l'effroi sur les réseaux sociaux. Plusieurs ONG espagnoles et marocaines ont dénoncé le fait que ces mineurs se retrouvent victimes de la brouille entre les deux pays et s'inquiètent de les voir expulsés vers le Maroc.
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