Séisme au Maroc : après les secouristes, place aux ouvriers et aux architectes
Dans la médina de Marrakech, les secouristes ont laissé la place aux ouvriers et aux architectes. Jawad el-Basur doit gérer le court terme : déblayer les rues et étayer. Mais aussi l’avenir : évaluer la gravité des fissures, déterminer rapidement quelle construction semble indemne et lesquelles sont menacées. Un premier constat dans ce quartier ancien : mélanger béton armé et méthodes ancestrales n’est pas une solution.
50 000 logements détruits ou inhabitables
"Les constructions qui ont préservé leur cachet traditionnel ont mieux résisté que les bâtiments dans lesquels on a fait un peu l’introduction des nouvelles structures, béton armé, briques, agglo, etc.", indique Jawad el-Basur, président du conseil régional de l’Ordre des architectes de Marrakech. Les architectes doivent aussi déterminer quand et où les habitants vont pouvoir regagner leur habitation. Car dans ce quartier, fait de maisons en terre crue, une course contre-la-montre s’engage avec la saison des pluies.
Sur ces structures affaiblies, l’eau pourrait être plus dévastatrice que les répliques sismiques. Partout au Maroc, 50 000 logements ont été détruits ou sont inhabitables.
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