Séisme au Maroc : Ijoukak, au plus près de l’épicentre
"Il nous a fallu toute l’après-midi pour arriver ici, alors qu’en temps normal il aurait fallu à peine une heure de voiture. En cause, l’état des routes qui ont littéralement disparu par endroits, à cause des éboulements et des glissements de terrain", rapporte Nicolas Bertrand, en direct d’Ijoukak (Maroc).
A quelques kilomètres de l’épicentre du séisme, les dégâts sont énormes. Dans les villages, certaines maisons ont résisté, mais la plupart ont été balayées. Vues du ciel, ces habitations ne sont plus que des amas de briques, de poutres et de tôle. Une ferme, l’une des plus grandes du village d’Ijoukak, était haute de 7 mètres. Il n’en reste rien.
Aucun secours
Mohamed y vivait avec 13 autres personnes de sa famille. Il en a perdu deux cette nuit-là. Le plus étonnant, c’est que le bâtiment semblait solide. Il ne répondait certainement pas aux normes sismiques, mais ce n’était pas non plus une construction traditionnelle, comme certaines maisons du quartier. Aujourd’hui, les survivants de la famille de Mohamed se sont installés sous des arbres, à quelques mètres, où ils s’apprêtent à passer une troisième nuit. Pour le moment, Mohamed dit n’avoir reçu aucune aide, aucun secours. Il faut dire que les routes qui mènent à son village ont été bloquées par de très nombreux éboulements. Les pelleteuses tentent d’avancer, mètre après mètre.
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