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Séisme au Maroc : si des touristes "veulent rentrer, on leur facilitera le retour si ça ne perturbe pas les secours", indiquent les Entreprises du voyage

Quant à ceux qui devaient partir prochainement, des demandes de souplesse ont été formulées auprès du secteur, "pas des injonctions". Toutefois, le groupement l'assure : d'ici quelques semaines, les touristes reprendront la route à Marrakech.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyage, le 21 mai 2019. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Le Maroc est l'une des principales destinations touristiques pour les Français et bon nombre sont présents dans le pays, dramatiquement frappé par un séisme dans la nuit de vendredi à samedi. Si des touristes "veulent rentrer prématurément, on leur facilitera le retour si ça ne perturbe pas les secours", rassure dimanche 10 septembre sur franceinfo Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyage, qui regroupe quelque 1 600 sociétés du secteur.

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franceinfo : Est-ce qu'on arrive à chiffrer le nombre de touristes présents actuellement dans la zone, combien de Français notamment ?

Jean-Pierre Mas : Il est extrêmement difficile de chiffrer le nombre de touristes présents à Marrakech. Il y en a plus de 10 000. C'est difficile parce qu'il y a une partie des touristes qui sont dans des voyages organisés, réservés auprès d'un opérateur de voyage. Ceux-ci sont dans des hôtels, on sait où ils sont. Dans les hôtels de Marrakech et aux alentours, il n'y a pas eu de problème majeur, pas de victimes. Puis, beaucoup de touristes organisent eux-mêmes leur voyage, achètent un billet d'avion et partent soit chez l'habitant, soit tout seul, soit louent un Riad. Alors ceux-là, on ne sait pas où ils sont. On n'en connaît pas exactement le nombre. Mais le Maroc est en effet une destination très importante pour le tourisme français et la France est très importante pour le Maroc. 

"Sur les 13 millions de touristes qui vont au Maroc chaque année, un tiers viennent de France."

Jean-Pierre Mas, président des entreprises du voyage

à franceinfo

Qu'est-ce qui se passe pour les touristes sur place ? Difficile d'imaginer de poursuivre son séjour dans de telles conditions ?

La première chose, c'est de ne pas perturber les secours. C'est quand même la priorité. Si les avions doivent être utilisés pour ramener en France des personnes malades ou atteintes par le tremblement de terre, on ne va pas prendre leur place pour mettre des touristes qui veulent rentrer. Les touristes qui sont à Marrakech et dans un voyage organisé par l'opérateur sont aujourd'hui en sécurité dans les hôtels. Il n'y a pas d'excursion, il n'y a pas de sortie pour aujourd'hui et certainement demain pour ne pas perturber les secours. Mais ils peuvent poursuivre leur voyage. S'ils veulent rentrer prématurément, on leur facilitera le retour s'il y a des places dans les avions et si ça ne perturbe pas le travail des secours. Pour les touristes qui ont organisé eux-mêmes leur voyage, c'est beaucoup plus compliqué parce qu'on ne sait pas où ils sont.

Ceux qui doivent partir, ceux qui avait prévu peut-être de partir aujourd'hui, doivent-ils reporter, se faire rembourser leur séjour ?

Ceux qui doivent partir, peuvent voyager puisque tous les vols sont assurés. L'aéroport de Marrakech n'est pas fermé.

"On demande à l'ensemble des opérateurs d'appliquer des mesures commerciales de souplesse pour ceux qui ne veulent plus partir. On peut comprendre qu'on n'ait pas envie d'aller à Marrakech ces jours-ci."

Jean-Pierre Mas

à franceinfo

S'ils ne veulent pas partir, ils peuvent reporter leur voyage, choisir une autre destination, choisir une autre période. C'est une demande faite au secteur. Ce n'est pas une injonction mais une demande, qui est respectée par l'ensemble des opérateurs. Il y a beaucoup de souplesse dans la possibilité de reporter. Pour les compagnies aériennes – pour ceux qui ont organisé eux-mêmes leur voyage – cela dépendra de la politique de la compagnie aérienne. Certaines seront certainement extrêmement rigoureuses, c'est leur tradition. Je pense à Ryanair. D'autres, comme Air France, permettent un report de voyage jusqu'au 20 septembre sans frais, quelles que soient les conditions.

On imagine que cette catastrophe naturelle va peser à terme sur l'économie touristique du Maroc ?

Certainement. Le tourisme est essentiel pour l'économie. En revanche, sur des situations comme celle-là, on a eu d'autres exemples dans d'autres pays, on sait qu'il n'y a pas beaucoup de mémoire. Ça va peser pendant les quelques semaines, voire les quelques mois qui viennent, mais ça ne pèsera pas à long terme.

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