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"À la longue ce n'est pas tenable" : au Niger, les conséquences du putsch se font aussi sentir sur les prix des aliments

Les sanctions économiques de la Cédéao, qui exige le retour au pouvoir du président déchu Mohamed Bazoum, ont exacerbé l'inflation déjà forte au Niger et compliquent le quotidien des Nigériens.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une femme passe devant un étal sur un marché de Niamey, le 8 août 2023. (AFP)

Le Niger vit depuis le 30 juillet sous le coup des sanctions de la Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest, qui exige le retour au pouvoir du président déchu Mohamed Bazoum et les prix s'en ressentent. 

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Au petit marché de Niamey, les étales sont remplis de légumes et d'épices chamarrées. Bachir achète le riz, l'huile, le sucre, à un grossiste du coin, pour les revendre au détail. Ces produits de première nécessité composent l'ordinaire des repas des Nigériens.

Les plus démunis particulièrement impactés

"Les prix du riz, comme des autres produits ont augmenté au marché", soupire Bachir. Il estime que cette hausse, rien que sur le riz avoisine les 15%.

L'inflation, déjà importante avant le coup d'État, s'est accrue avec la fermeture des frontières. Idrissa Djibrilla est le secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger : "Tout est devenu cher ! , dit-il.

"Même les commerçants qui avaient des stocks ont augmenté leurs prix pour faire un maximum de bénéfices."

Idrissa Djibrilla, secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger

à franceinfo

 "À la longue ce n'est pas tenable, reprend Idrissa Djibrilla,  alors que déjà en deux semaines, Dieu seul sait les souffrances que la population a endurées..."

Les sanctions de la Cédéao frappent de plein fouet les plus démunis, dans un pays où 75% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

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