Coup d'Etat au Niger : il y a "un véritable ressentiment contre la France et contre l'Occident"
Il y a "un véritable ressentiment contre la France et contre l'Occident" au Niger, estime samedi 11 août Nicolas Normand, chercheur et ancien ambassadeur, entre autres au Mali, au lendemain d'une manifestation en soutien à la junte militaire près de la base française.
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En cas d'intervention militaire de la Cédéao, "la France serait probablement vilipendée, considérée comme organisant l'attaque en sous main", lance l'ancien ambassadeur, qui estime "qu'on [ndlr : la France] a intérêt à se montret discret dans cette affaire".
Une intervention militaire jugée difficile
"Je souhaiterais que la France soit encore plus silencieuse parce qu'en insistant sur le fait qu'on soutient la Cedeao, y compris dans son option militaire, on crédibilise d'une certaine manière la perception que nous la manipulons". Pour Nicolas Normand, la perspective d'une intervention militaire "est peut-être plus un épouvantail qu'une menace réelle parce qu'il est très difficile de l'organiser pour libérer un otage".
"Les putschistes ont dit qu'ils 'tueraient' le président Bazoum en cas d'intervention militaire, affirme l'ex-ambassadeur. Je pense qu'il faut prendre ça au sérieux parce qu'en général, les libérations d'otages se terminent par la mort des otages quand elles ont lieu par la force". Selon un des proches du président Bazoum, les nouveaux maîtres de Niamey ont brandi jeudi la menace de s'en prendre à lui si une intervention armée avait lieu.
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