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Coup d'Etat au Niger : le pays est capable de "surmonter" les sanctions, selon le Premier ministre nommé par le régime militaire

Parmi les sanctions prises par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) figure la suspension des transactions financières avec le Niger.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats nigériens à Niamey, Niger, le 11 août 2023, près d'une base aérienne française de la capitale. (AFP)

La junte affiche sa sérénité. Le Niger est en mesure de "surmonter" les sanctions imposées à la suite du coup d'Etat, même si elles représentent "un défi injuste", a assuré le Premier ministre nommé par les militaires. Ali Mahaman Lamine Zeine a accordé une interview au média allemand Deutsche Welle, publiée lundi 14 août. 

Parmi les sanctions prises par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) figurent la suspension des transactions financières avec le Niger et le gel de toutes les transactions de service. Cela inclut les transactions énergétiques, ce qui occasionne des coupures d'électricité dans le pays.

"Un intérêt à préserver" la relation avec la Cédéao

Dans l'interview à Deutsche Welle, le nouveau Premier ministre juge positive la visite samedi à Niamey d'une délégation de religieux nigérians"Cela nous rassure parce qu'ils sont les porte-parole d'une certaine compréhension de la société nigériane", a-t-il affirmé.

Le Nigeria et l'alliance régionale sont des partenaires privilégiés, a souligné Ali Mahaman Lamine Zeine. "Nous avons un grand intérêt à préserver cette relation importante et historique et à faire en sorte que la Cédéao travaille d'abord sur des questions purement économiques". Mais il a averti : "Si nous constations que le principe politique et militaire passe au premier plan, à la place de cette solidarité économique, ce serait très regrettable".

La Cédéao, tout en privilégiant la voie du dialogue, a aussi donné son feu vert à une intervention armée contre les militaires. Elle a activé sa "force en attente", même si les modalités d'une éventuelle intervention militaire ouest-africaine n'ont pas été dévoilées.

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