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Togo : l’opposition se mobilise

Pour demander des réformes constitutionnelles, l’opposition a décidé de descendre dans la rue. Depuis 2002, le nombre de mandats présidentiels n’est plus limité. Le président Faure Gnassingbé est accusé de vouloir conserver son pouvoir.
Article rédigé par Charles Bonnaire
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Un soldat togolais devant des graffitis contre le président Faure Gnassingbé à Lomé, le 27 avril 2005.   (REUTERS/Finbarr O'Reilly)

Pour manifester son mécontentement, l’opposition a décidé d’investir les rues de Lomé, la capitale du Togo. Ils demandent une modification de la constitution pour revenir à l’ancienne version, modifiée en 2002 par Eyadema Gnassingbé, le père de l’actuel président Faure Gnassingbé. 
 
Pour pouvoir se présenter pour un troisième mandat, l’ancien président devait modifier la constitution et supprimer la limite à deux mandats. Aujourd’hui, son fils profite de la même largesse pour envisager un troisième mandat également.
 
En tête de cortège, le 3 aout 2017, se trouvait Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition, ainsi que Brigitte Adjamagbo-Johnson, secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains. Depuis 10 ans, la demande répétée de révision constitutionnelle est ignorée par le pouvoir. Pour faire peser leur revendication, l’opposition tente de se serrer les coudes.

Jean-Pierre Fabre, le leader de l'opposition lors d'une manifestation à Lomé, le 3 aout 2017.  (ALPHONSE LOGO / ANADOLU AGENCY)

 
Il est devenu évident que le président n’est pas en mesure d’être battu. Il dispose de moyens disproportionnés pour faire campagne. Contrairement à l’opposition, les moyens financiers du pouvoir sont incommensurables. Lors des dernières élections, plusieurs candidats s’étaient présentés face à Gnassingbé. Face à cette multitude de courants, l’opposition a tenté de montrer un visage uni.
 
Parmi les demandes des opposants au président : la limite à deux mandats, et un scrutin à deux tours. Même s’ils se disent déterminés, il semble peu probable que Faure Gnassingbé flanche. En 2015, il avait recueilli plus de 50% des suffrages exprimés. Résultats rapidement contestés par l’opposition. Jean-Pierre Fabre avait revendiqué la victoire. 

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