: Vidéo Sénégal : retour sur une semaine de violences
Pendant ce temps-là au Sénégal, Ousmane Sonko, opposant au président Macky Sall, vient d'être inculpé puis relâché sous contrôle judiciaire.
Tout commence le 3 mars avec l'arrestation d'Ousmane Sonko. "Oui, l'arrestation d'Ousmane Sonko mercredi dernier a été le catalyseur de toute une série de frustrations liées à la gouvernance mais aussi aux conditions socio-économiques. Et c'est un cri du cœur aux autorités publiques de faire face et de répondre aux attentes de la jeunesse par rapport à leurs conditions actuelles", explique Ousmane Diallo, membre du bureau d’Amnesty International à Dakar.
Plusieurs morts
Ce jour-là, Ousmane Sonko se rend au tribunal pour répondre d'accusations de viols qu'il conteste depuis plusieurs semaines. Accompagné de partisans, il est arrêté sur le chemin, officiellement pour "trouble à l'ordre public". Une accusation que conteste l'un de ses avocats, estimant qu'il s'agit d'un "complot d'État". Des actions de soutien se multiplient alors dans plusieurs villes du Sénégal et des militants favorables à Ousmane Sonko dénoncent la réaction des autorités. Le vendredi 5 mars, la garde à vue d'Ousmane Sonko est prolongée. Sur les réseaux sociaux, le #FreeSenegal est repris par de nombreux jeunes sénégalais. Les violences se multiplient et plusieurs supermarchés sont pillés. Le samedi 6 mars, des opposants au président Macky Sall ont appelé les Sénégalais à descendre de nouveau dans la rue pendant trois jours à partir du lundi 8 mars.
Après la libération sous contrôle judiciaire d'Ousmane Sonko ce 8 mars, ses avocats demandent au gouvernement d'aller plus loin : "Et maintenant, il ne s'agit pas seulement de libérer Ousmane Sonko, il s'agit de libérer tous ces détenus politiques."
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