Royaume-Uni/Rwanda : la volonté de Boris Johnson d’expulser certains clandestins questionne
A la suite d'une décision conjointe entre le Rwanda et le Royaume-Uni, un avion devrait décoller pour rejoindre Kigali. À son bord, des immigrés clandestins que le Premier ministre britannique souhaite expulser. Une décision qui est loin de faire l’unanimité.
Sur le tarmac, tout est prêt. Mardi 14 juin, sur la base militaire de Boscombe Down en Angleterre (Royaume-Uni), un avion est spécialement affrété par le gouvernement britannique pour expulser des demandeurs d'asile vers le Rwanda. Malgré les actions en justice et les manifestations, des Irakiens, des Iraniens et des Syriens vont donc être transférés dans ce pays d'Afrique avec lequel ils n'ont aucun lien, sans possibilité de retour. Le Royaume-Uni les rejette, car ils y sont entrés illégalement, notamment lors de traversées de la Manche, toujours plus nombreuses.
Des Sri-Lankais sont persécutés
Des Sri-Lankais sont pris de panique à l'idée d'être envoyés au Rwanda. Ils viennent d'arriver au Royaume-Uni et disent fuir les persécutions. Eux ne seront pas dans le premier vol, mais peut-être dans les suivants. "Je ne peux plus manger, je ne dors plus, parce que je me demande quand ils vont nous renvoyer au Rwanda", confie un Sri-Lankais. À bord de l'avion mardi soir, moins d'une dizaine de migrants étaient présents, tous actuellement au centre de rétention. Des recours ont annulé des dizaines d'autres départs. Mais le Premier ministre britannique Boris Johnson assume sa nouvelle politique pour décourager les traversées de la Manche.
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