Le bilan s'alourdit au Sénégal, où trois personnes sont mortes depuis le début de la crise. Le président a notamment annoncé un report de l'élection présidentielle. Invité du 19/20 info, Jean-Claude Félix-Tchicaya, chercheur à l'IPSE, revient sur les causes du mouvement.
Le président du Sénégal, Macky Sall, en poste depuis 2012, a repoussé la prochaine élection présidentielle. En réponse, de violents heurts ont éclatés dans le pays, causant la mort de trois jeunes. Jean-Claude Félix-Tchicaya, chercheur à l'Institut de Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) affirme que le chef d'état déploie un argumentaire très contradictoire. "Il y a eu des refus de candidature", rappelle-t-il, y compris celle du franco-sénégalais Karim Wade. Or, la Constitution du pays ne permet pas à une personne détentrice d'une double-nationalité de se présenter à l'élection, souligne le spécialiste.
Le président Macky Sall joue au "pompier pyromane"
Selon Jean-Claude Félix-Tchicaya, les jeunes ne sont pas les seuls à manifester. "Toute la population est majoritairement contre cette décision", tranche Jean-Claude Félix-Tchicaya, qui rappelle que près de 75% de la population sénégalaise est âgée de moins de 35 ans. Une autre manifestation doit se tenir mardi 13 février, et doit réunir de nombreux syndicats. "Le Sénégal est vent debout, majoritairement, contre cette décision", décrit le chercheur. D'après lui, le président Macky Sall joue au "pompier pyromane" dans cette crise, et en serait le seul instigateur.
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