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La galerie Art-Z à Paris expose le tumulte dakarois du peintre Ndoye Douts
Publié le 26/02/2021 17:30
Temps de lecture : 1min
Depuis vingt ans, Ndoye Douts peint la vie bouillonnante de la capitale sénégalaise et de ses faubourgs, Médina, Gueule tapée, Pikine, Colobane…
Né en 1973 au Sénégal, Ndoye Douts explore à travers ses tableaux le rythme, le désordre, la vie turbulente et chaotique de Dakar. La galerie Art-Z, dirigée par Olivier Sultan, expose à Paris, du 4 au 27 mars 2021, ses dernières réalisations.
Au fil des années, de nombreux spécialistes de l’art ont commenté son travail reconnu internationalement et exposé dans le monde entier. En légende, voici quelques extraits de leurs commentaires.
"Toute l’œuvre de Ndoye Douts est ancrée à Dakar, la ville aux constants embouteillages, aux voitures aussi nombreuses que les hommes. Dans ses toiles, les immeubles se superposent. Le rythme et le chant sont là, tels un morceau de Miles Davis, de Youssou N’Dour, ou du reggae de Meta Dia et de Puppa Lëk Sèn. Les bateaux partent à la pêche, ou beaucoup plus loin, vers un avenir rêvé, en Europe. On suffoque, on klaxonne, on crie. L’urbain est son terrain de prédilection. Au commencement était aussi l’exil. Revenu d’un long séjour en France, il reprend sa place au cœur de Dakar et de son rythme, de ses rites, ses amitiés, sa vie." Olivier Sultan, galeriste Art-Z (NDOYE DOUTS)
L’artiste "est travaillé par la question de l’habitat comme du désordre architectural. Son archéologie de la ville africaine implique la trace de la ruralité à travers les signes d’une mémoire culturelle. L’artiste donne à voir les protubérances de la ville en les réfractant à partir de nombreux matériaux. Il y a de l’apprivoisement de la jungle urbaine dans son écriture plastique touffue et déconstruite. Il y a de la cohérence dans cette grammaire de l’empilement et de l’agglutination des choses sous lesquelles on devine des êtres bruyants et chaleureux. Douts a une connaissance intime de ce monde. Sa peinture est une manière de le vivre en dégageant son potentiel esthétique et même festif, loin de tout misérabilisme et de tout apitoiement victimaire." Franck Hermann Ekra, critique d’art (NDOYE DOUTS)
"Dans sa peinture, il a suivi toutes les lignes de la ville, les lignes de circulation, de séparation, la ligne de flottaison qui la maintient à flot dans ses turbulences et son étalement anarchique. Il en abstrait LA ligne, le long de laquelle la ville se tend, la corde sensible qui en propage les vibrations. Dans ce monde en transfiguration, la ligne a une présence extraordinaire. Horizontales ou verticales, droites ou courbes (…) elles surprennent par leur errance et leur exubérance, leur capacité à s’inventer, l’audace de leur tracé. Souvent, cette ligne échappe aux concaténations chaotiques des constructions de fortune, elle crée le circuit, la circulation. Douts a trouvé en elles, le sésame de l’énergie qui circule dans toute son œuvre." Georges Quidet, galeriste HCE (NDOYE DOUTS)
Chez Ndoye Douts, "les couleurs y sont crues, dominées par la lueur de l’instant, gris bleuté d’un matin froid et sec, jaune des harmattans poussiéreux, rougeoiements des derniers feux du soir, ou grisaille des nuits sans lune. Chacune de ses toiles a sa couleur, selon le moment saisi et l’atmosphère qui y règne. Ces grands aplats de couleur, et les formes dégingandées qui s’en détachent, dégagent une indéfinissable poésie que l’on qualifierait même de douceur, si l’on n’imaginait la somme de douleurs et d’interrogations accumulées qu’elles résument." Sylvain Sankalé, critique d'art (NDOYE DOUTS)
"Douts invente des routes entre ciel et terre et pose sur l’asphalte multicolore des jouets d’enfants, petits véhicules qui emportent notre imaginaire et nous font voyager dans sa cosmogonie si personnelle. Les voitures/jouets tombent en neige, accompagnés d’une pluie d’étoile, voie lactée appelée un jour prochain à envahir les pierres dressées par l’homme. Les villes de Douts, colorées et ludiques, sont aussi au-delà du jeu passionnant des compositions, la vision futuriste d’un monde où les murs seront vitraux, les voies de communication ascenseurs célestes et les véhicules des jouets pour grands et petits habitants d’une terre arc-en-ciel." Christian Lajoumard, producteur, réalisateur, Films-Documentaires (NDOYE DOUTS)
"La peinture de Douts est palpable et palpitante. A l'aide de papiers froissés, de cartons déchirés, de couleurs fraîches ou vives, de crayons noirs, de pastels, elle transcende ce que l'on peut voir aujourd'hui dans les rues Dakar. Mais les tableaux de Douts montrent aussi ce que l'on ne voit pas, que l'on devine souvent : toute la douceur enfouie dans les maisons, la douceur humaine, maternelle ; toute la violence aussi, contenue, urbaine et puis toute la gaieté, toute la dureté d'exister, toute la tendresse, toute la fragilité de la vie. (…) Partout dans le monde, des êtres travaillent à la beauté, à la vérité souvent dissimulée, à la conscience, à l'espérance. Douts est de ceux-là." René-Claude Girault, directeur artistique (NDOYE DOUTS)
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