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Sénégal : deux morts à Dakar dans l'attaque d'un bus à l'engin incendiaire

Cinq autres passagers ont été blessés lors de cette attaque qualifiée de "terroriste" par les autorités sénégalaises mardi, dans un contexte de vives tensions.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié
Temps de lecture : 2min
Un bus a été incendié le 1er août 2023 à Dakar (Sénégal), tuant deux passagers, dans un contexte de vives tensions liées à l'inculpation d'un opposant politique. (MAGATTE GAYE / AFP)

Deux personnes ont été tuées mardi 1er août à Dakar dans une attaque à l'engin incendiaire contre le bus dans lequel elles se trouvaient, ont indiqué le chauffeur du véhicule, le ministre de l'Intérieur et plusieurs officiels. Selon ces sources, le bus était en provenance de la banlieue de la capitale sénégalaise et se dirigeait vers le centre lorsqu'il a été bloqué par un groupe d'individus descendus d'un pont dans un quartier populaire périphérique.

Le ministre sénégalais de l'Intérieur, Antoine Abdoulaye Félix Diome, a indiqué que les assaillants, au nombre de sept, avaient dépouillé les passagers de leur argent et de leurs téléphones portables avant de jeter un cocktail Molotov. "Lors de cet attentat terroriste, nous avons déploré sept victimes, dont deux corps sans vie et cinq blessés graves", a-t-il dit dans des propos diffusés sur les réseaux sociaux.

Un contexte très tendu après l'incarcération d'un opposant

Antoine Abdoulaye Félix Diome s'est gardé d'établir clairement le lien entre l'attaque du bus et la protestation contre l'incarcération de l'opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024. Présent sur place auprès de la carcasse calcinée du véhicule, il a dénoncé une volonté d'"imposer par une théorie de la pensée unique ce qu'on veut à ses autres concitoyens". Il a fait référence à des "forces occultes" qu'il avait déjà invoquées en juin et qui étaient à l'œuvre selon lui dans un contexte de troubles provoqués par la situation judiciaire d'Ousmane Sonko

Des émeutes, des pillages et des attaques contre des biens publics et privés et contre les transports en commun ont agité le pays ces dernières semaines. Trois morts avaient été rapportées dans le sud du pays et dans la banlieue de Dakar avant l'attaque du bus.

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