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Sénégal : le président Macky Sall appelle au calme et à "éviter la logique de l'affrontement"

Des heurts continuent de secouer la capitale Dakar, malgré la libération du principal opposant Ousmane Sonko.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des Sénéglais manifestent, le 8 mars 2021, dans les rues de la capitale Dakar, contre le président Macky Sall. (JOHN WESSELS / AFP)

C'était sa première apparition sur la télévision nationale après plusieurs jours de silence. Le président sénégalais a appelé, lundi 8 mars au soir, à l'apaisement, après plusieurs jours de heurts qui ont continué à secouer la capitale malgré la libération du principal opposant Ousmane Sonko. "Tous, ensemble, taisons nos rancoeurs et évitons la logique de l'affrontement qui mène au pire", a dit Macky Sall, tout en annonçant un allègement du couvre-feu en vigueur contre le Covid-19 dans plusieurs régions du pays. Il a aussi exhorté à laisser la justice "suivre son cours en toute indépendance" dans le dossier de viols présumés qui vise Ousmane Sonko.

Ousmane Sonko, dont l'arrestation la semaine passée a déclenché les pires affrontements que le Sénégal ait connus depuis des années, a persisté après cinq jours entre les mains des gendarmes à défier le pouvoir et appelé à une mobilisation "beaucoup plus importante" mais "pacifique", parlant d'une "révolution en marche". 

"Prési, prési"

S'exprimant devant la presse au quartier général de son parti devant lequel se pressaient des centaines de supporteurs scandant "prési, prési" ("président"), Ousmane Sonko a assuré que Macky Sall n'était plus "légitime à diriger le Sénégal", mais il s'est opposé à un renversement par la force et s'est inscrit dans la perspective de la présidentielle prévue en 2024.

Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et pressenti comme un des principaux concurrents de celle de 2024, a été arrêté le 3 mars officiellement pour trouble à l'ordre public, alors qu'il se rendait en cortège au tribunal où il était convoqué pour répondre à des accusations de viol portées contre lui par une employée d'un salon de beauté dans lequel il allait se faire masser pour, dit-il, soulager ses maux de dos. Personnalité au profil antisystème, le député crie au complot ourdi par le président lui-même pour l'écarter de la prochaine présidentielle nt au rôle qu'il aurait joué dans ses ennuis.

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