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Centrafrique: la capoeira, un art martial au service de la paix
Pour aider les plus jeunes à oublier les traumatismes de la guerre, une association a eu l’idée de leur proposer des cours de capoeira. La pratique de cet art martial afro-brésilien a permis à des filles et des garçons de tous les horizons de renouer des liens brisés par la guerre.
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«La capoeira m'a donné une famille», lance Oussein, au milieu d'une quarantaine de jeunes emportés dans une danse rythmée par les percussions. Le président de l'association Abada Capoeira, qui vit aujourd’hui à Bangui, a découvert ce sport en 2013 dans un camp en République démocratique du Congo où il avait trouvé refuge. Il a décidé depuis de l’implanter en Centrafrique.
Dans le camp de réfugiés
«Quand on a quitté le pays à cause de la guerre, on était tous traumatisés. Certains ont vu leurs parents tués. C'était un peu chaud dans le camp et le HCR (l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés) a cherché des moyens d'adoucir les gens» en mettant en place des activités comme le football, «mais ça finissait souvent en bagarre», se souvient Oussein cité par l’AFP. «Alors, ils ont ramené la capoeira.» Et comme par magie, la pratique de cet art martial a permis de calmer les esprits. Les jeunes réfugiés ont pu se défouler et soigner leurs traumatismes.
A Bangui
De retour en Centrafrique, Ossein rencontre par hasard Marion, une Française installée à Bangui qui l’accompagne dans le développement de l’association. Des cours de capoeira sont dispensés gratuitement dans le but de réunir les enfants des quartiers divisés. «Ils ne s'occupent pas de savoir qui est de quelle ethnie, de quelle religion, de quel quartier, qui est enfant des rues, enfant défavorisé, enfant éduqué, handicapé, sorti des groupes armés», explique Marion.
A ce jour, quelque 250 enfants font partie de l’association Capoeira Centrafrique qui manque de moyens pour se développer encore plus.
Mais le succès et la motivation dopent les participants contents de rappeler que la capoeira vient de l'Afrique. Ce sont «les esclaves africains qui l'ont développée au Brésil, c'est une fierté pour moi de faire les choses de mes ancêtres. C'est notre culture».
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