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Drones et applis pour ramener les jeunes vers l’agriculture

Une conférence internationale sur l’emploi des jeunes dans l’agriculture s’est tenue à Kigali au Rwanda les 22 et 23 août 2018. A cette occasion, la FAO (l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture), principal acteur de ce rendez-vous, a mis en avant les innovations technologiques qui permettent à la jeunesse africaine de s’intéresser au secteur agricole.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jeunes Burkinabés travaillant sur un champ de mil  (PHILIPPE ROY / Aurimages)

Travaux manuels pénibles, résultats aléatoires et revenus limités… En Afrique comme ailleurs, les jeunes délaissent les champs et l’agriculture pour tenter leur chance dans les villes où les opportunités de travail leur semblent plus favorables. Et pourtant, selon la FAO, «l’agriculture reste le secteur qui offre le plus de potentiel pour réduire la pauvreté» notamment en Afrique subsaharienne où plus de 60% de la population, estimée à 1.2 milliards d’habitants, a moins de 25 ans.
 
Travailler autrement
Pour exploiter l’énorme potentiel de la jeunesse africaine dans l’agriculture, l’organisation onusienne souligne l’importance des nouvelles technologies qui révolutionnent le secteur. Les moyens numériques mis à la disposition des agriculteurs et des entrepreneurs changent la manière de travailler et offrent de nouvelles possibilités.
 
Des drones dans l’air
En survolant les champs, les drones munis de capteurs et de caméras permettent de fournir en temps réel des informations essentielles aux agriculteurs : état du sol, besoins en eau, risques de catastrophes naturelles, évaluation des dommages provoqués par les intempéries... Selon des estimations citées par la FAO, le secteur de l’agriculture sera, dans les cinq prochaines années, le deuxième plus gros utilisateur mondial de drones après celui de la sécurité.
 
Des applis parlantes
Avec les nouveaux outils numériques, il est désormais possible de guetter le moindre danger qui menace les champs. L’application Famenews, par exemple, transmet des informations sur la chenille légionnaire d’automne, un insecte qui fait des ravages dans les cultures de maïs. Une plateforme mondiale analyse les niveaux d’infestation et propose des mesures pour réduire leur impact. Nuru, une autre application du même genre, donne des informations audio en plusieurs langues, dont le swahili, pour être accessible au plus grand nombre d’agriculteurs. Son avantage principal est qu’elle peut être utilisée avec un téléphone hors connexion.
 
Plusieurs applications ont été développées avec l’aide de la FAO pour faciliter la vie des agriculteurs en Afrique. Des jeunes de différents pays du Continent sont sollicités pour trouver des solutions innovantes afin de rendre ce secteur plus attractif.

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