: Vidéo Tests de virginité : une atteinte aux droits des femmes
Les Nations Unies ont sonné la charge mi-octobre 2018 pour mettre fin aux tests de virginité qui perdurent. La pratique, mondiale et séculaire, n’a aucune valeur scientifique et peut causer des dommages physiques et psychologiques aux personnes qui le subissent.
"Une pratique médicalement inutile, souvent douloureuse, humiliante et traumatisante", souligne le communiqué publié en octobre 2018 par l’Organisation mondiale de la santé, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme et ONU-Femmes. Le test de virginité est un examen gynécologique censé permettre de déterminer si une fille ou une femme ont eu un rapport vaginal. Il est encore largement pratiqué dans une vingtaine de pays, majoritairement en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique.
En Afghanistan, les femmes accusées de crimes dits moraux, notamment des relations hors mariage, sont soumises à des tests de virginité. De même, ces derniers sont imposés aux jeunes filles et aux femmes qui veulent intégrer l’armée ou la police en Indonésie.
Des milliers de jeunes filles se prêtent à ces tests pour participer à la "danse des roseaux", une cérémonie qui se déroule chaque année en pays zoulou, en Afrique du Sud. Devant le roi, les jeunes femmes peuvent ainsi clamer leur virginité.
Au Maghreb, les jeunes femmes les plus modernes se soumettent à la tradition quitte à donner l’illusion que leur hymen est resté intact grâce à une opération chirurgicale.
Le test s’effectue de deux manières. L’hymen, cette membrane qui sépare le vagin de la vulve, est inspecté pour savoir s’il est déchiré ou pour évaluer son degré d’ouverture. Des doigts peuvent être également introduits dans le vagin ("le test des deux doigts"). L’examen est réalisé par des médecins, des agents de police ou encore des leaders communautaires.
Ce test constitue une violation des droits des femmes et des filles et cause des dommages physiques et psychologiques aux personnes qui le subissent.
Comme le rappellent les Nations Unies, "le mot 'virginité' n’est un terme ni médical, ni scientifique". Il renvoie plutôt à "une notion qui reflète la discrimination dont les femmes et les filles font l’objet".
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