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Zimbabwe: dix autres éléphants empoisonnés au cyanure en une semaine

Dix éléphants, dont une mère et son jeune éléphanteau, ont été retrouvés empoisonnés dans le parc national Hwange. L’empoisonnement est devenu une arme de destruction massive pour les éléphants. En 2013, 100 éléphants ont été tués de cette manière dans le même parc.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
100 éléphants ont été empoisonnés au cyanure en 2013 (MARTIN BUREAU / AFP )

La pratique s’est fortement répandue depuis quatre ans. L’empoisonnement au cyanure des éléphants est devenu la nouvelle arme privilégiée des braconniers zimbabwéens. Une arme silencieuse qui a l’avantage de ne pas alerter les rangers (gardes-forestiers). Et un prix du poison, comme le puissant herbicide paraquat, interdit en Europe mais encore utilisé au Zimbabwe, ou le cyanure, relativement bas.


Le premier cas connu d'empoisonnement d'éléphants au Zimbabwe est celui d'un massacre de plus de 100 têtes dans le parc national de Hwange en 2013. Depuis, il est devenu un moyen commun de braconnage, non seulement à Hwange, mais dans toutes les zones protégées du pays, y compris la vallée du Zambezi et le parc national Gonarezhou, note The Guardian à l’origine de l’information.

Dix éléphants, dont une mère et son petit, ont été retrouvés morts dans le parc national de la Hwange, au Zimbabwe, la semaine dernière. Sur les lieux du carnage, les rangers ont retrouvé un seau contenant du poison (cyanure), signature des braconniers. 

L’empoisonnement au cyanure fait beaucoup de dommages collatéraux, en sus des éléphants. Des prédateurs et des charognards, les lions, les hyènes, les chacals et les vautours, endurent une mort lente après avoir mangé de la chair empoisonnée, tandis que d'autres animaux, comme l'antilope et le zèbre, meurent après avoir bu des eaux contaminées.

Le gouvernement zimbabwéen privilégie, vainement, une politique répressive: une peine d’emprisonnement minimale de neuf ans pour «les braconniers chanceux d‘être capturés en vie» et interpellés avec de l’ivoire ou du poison en leur possession. La pratique ne risque pas, pourtant, de disparaître. En cause, la crise économique qui touche de plein fouet les paysans et l’appât du gain pour les trafiquants d’ivoire. «Les directeurs des mines, les meilleurs policiers et même les gardes mécontents ont tous été impliqués dans l'empoisonnement d'éléphants», rappelle le quotidien.

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