Dans le cadre du "Parcours Slimen Elkamel à Paris", trois lieux parisiens – l'Institut du monde arabe et les galeries La La Lande (qui représente l'artiste) et Nouchine Pahlevan – présentent les toiles du peintre tunisien.
A cœur ouvert, la première exposition muséale consacrée à l’artiste tunisien Slimen Elkamel est visible jusqu’au 6 mars 2022 à l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris. Et montre son travail de 2010 à 2020. Quant à ses dernières réalisations (2021-2022), elles sont exposées jusqu’au 10 mars dans deux galeries parisiennes, La La Lande et Nouchine Pahlevan.
"Découvrir les œuvres de Slimen Elkamel, c'est ressentir une particulière force, celle d’appréhender le monde différemment. (…) A cœur ouvert est un acte de vie, un appel à un nouveau départ, une incitation à l’écoute de la diversité du monde", déclare le commissaire de l’exposition, Ronan Grossiat.
"Narrateur de songes, l'artiste ne peint pas simplement l'histoire de son pays mais l'humanité envoûtante des civilisations qui l'ont traversé", confie Jack Lang, le président de l’IMA.
Slimen Elkamel, né en 1983 à Mezzouna, dans la région de Sidi Bouzid en Tunisie, est un artiste plasticien. Dès son plus jeune âge, il est baigné par les récits populaires, pétri par l’imaginaire d’un milieu rural où tradition du conte et poésie se côtoient. Il suit des études à l’Institut supérieur des Beaux-Arts de Tunis où il se spécialise en peinture. Depuis 2011, Slimen Elkamel a participé à plusieurs expositions et foires d’art internationales (Tunisie, France, Dubaï, Sénégal, Maroc, Angleterre…). Ses œuvres figurent dans les collections de nombreuses institutions. (THE PAS-CHAUDOIR OF CONTEMPORARY ART FROM AFRICA)Slimen Elkamel commence d’abord par écrire des textes poétiques à propos de ce qui l’entoure. Ce travail littéraire, tantôt mémoriel ou improvisé, nourrit profondément son univers plastique à la frontière du dessin académique et du dessin enfantin, naïf. Le mot et l’image se nourrissent mutuellement l’un de l’autre, se répondent pour fusionner alors dans une démarche picturale unique. (COLLECTION PARTICULIÈRE)"La figure d’une réalité lévite dans l’espace d’une imagination et d’un foisonnement prolifique où se joue la transfiguration du fait social et populaire en une vision surréaliste. Images de la mémoire et images d’un réel, prélevées sur les supports du quotidien, se croisent dans un champ pictural où, à fleur de tableau, le bruissement d’un dialogue s’amorce sans fin, non pour le récit d’un fait, mais pour une fête des récits" précise la galerie La La Lande. (COLLECTION PARTICULIÈRE)"Chaque être humain a une histoire profonde et poétique. Chaque mouvement journalier généré par une personne aussi simple et spontané soit-il comporte une histoire, une mémoire et des souvenirs. Le corps s’imprime de son vécu quotidien et s’enveloppe d’une identité individuelle, propre à la personne. Ce sont les gestes simples, manger, marcher, se lever, dormir, qui construisent l’être. Ces histoires, en apparence manquent d’importance, mais pour moi sont essentielles. Je me nourris des détails afin de saisir la magie de la vie quotidienne d’autrui. (…) Pour moi tout être porte dans les plis de son histoire une profondeur mythique qui dépasse une simple surface banale d’existence. (…) Ces personnages sont en quête de liberté et moi je me place comme un réalisateur d’une scène de théâtre entre mythe et réalité. (…) Il s’agit pour moi d’une figuration narrative ou même de figuration libre et réalisme magique" déclare l’artiste. (COLLECTION OUISSEM BARBOUCHI)
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