Tunisie. Un nouveau gouvernement de coalition est formé
Le nouveau cabinet reste dominé par les islamistes d'Ennahda et n'intègre pas d'autres partis que ceux de l'alliance sortante.
L'annonce suffira-t-elle à mettre fin à la crise politique en Tunisie ? Rien n'est moins sûr. Le Premier ministre tunisien désigné a dévoilé, vendredi 8 mars, la composition du gouvernement de coalition, un cabinet dominé par les islamistes d'Ennahda. Ali Larayedh a promis que cette équipe quitterait ses fonctions après les élections prévues à la fin de l'année. Et une séance extraordinaire de l'Assemblée nationale constituante doit être convoquée dans les trois jours pour soumettre le gouvernement au vote.
Le ministre de l'Intérieur du gouvernement sortant dirigera une coalition formée d'Ennahda et de deux petites formations, le parti de centre gauche Ettakatol et le parti laïc du président Moncef Marzouki, le Congrès pour la République. Une configuration politique identique à celle du précédent gouvernement dirigé par Hamadi Jebali, qui a démissionné après l'assassinat de l'opposant laïque de gauche Chokri Belaïd, début février à Tunis.
Sans surprise, les ministères régaliens ont été confiés à des personnalités indépendantes, le parti islamiste ayant annoncé fin février qu'il cédait à cette revendication de longue date de ses partenaires et de l'opposition. Mais, si le gouvernement a été élargi à des personnalités apolitique, il n'intègre pas d'autres partis que ceux de l'alliance sortante. Et une grande partie des ministres du gouvernement démissionnaire conservent leurs postes, tandis que d'autres obtiennent de nouveaux portefeuilles.
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