Élections tunisiennes : le finaliste de la présidentielle, Nabil Karoui, reste en prison
Quand aura lieu le second tour de la présidentielle en Tunisie ?
La question se pose après le nouveau rejet hier de la demande de libération de Nabil Karoui. Détenu pour des accusations de blanchiment d'argent et d'évasion fiscale, il est l'un des deux qualifiés pour le second tour.
Une décision qui laisse planer le doute sur la suite du processus électoral.
Nabil Karoui restera pour l'heure derrière les barreaux.
À moins de deux semaines du second tour de la présidentielle, la cour d'appel de Tunis a rejeté la nouvelle demande de libération du candidat qualifié pour le second tour de scrutin.
Son avocat, Kamal Bin Massoud, trouve cette "décision étrange". "Malgré notre respect pour le pouvoir judiciaire. Il n'y a aucune justification au rejet des appels de mon client" estime-t-il.
Poursuivi depuis 2017, Nabil Karoui a été inculpé en juillet pour blanchiment d'argent et évasion fiscale.
L'homme d'affaire a été placé en détention préventive le 23 août dernier.
Ce qui n'avait pas empêché la commission électorale de valider sa candidature à l'élection présidentielle du 13 octobre.
Jusque-là, toutes ses demandes de libération ont été rejetées, ce qui suscite la colère de ses partisans :"Nous voulons que Karoui soit libéré afin qu'il puisse faire campagne auprès du peuple et présenter son agenda pour la Tunisie" clame Osama Al-Khoulaify, membre de son parti. "C'est un prisonnier politique, nous en sommes certains", pour lui cet emprisonnement est "une décision politique".
A l'issu du premier tour le 15 septembre, Nabil Karoui était arrivé second tour, juste derrière le juriste conservateur Kais Sai/ed.
Un débat télévisé est prévu entre les deux hommes.
À situation exceptionnelle mesure exceptionnelle : la télévision nationale s'est dit prête à organiser le débat depuis la prison, s'il le faut.
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