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Tunisie, une présidentielle inédite

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Article rédigé par France 24 - Alice de Comarmond
France Télévisions

Dernière ligne droite en Tunisie.
Dernier jour de campagne ce vendredi mené au pas de course par Nabil Karoui.
Le publicitaire, sorti mercredi soir de prison, n'a plus que 24 heures pour renverser le rapport de force.
Il tient deux meeting dans la journée et est déjà passé à l'offensive. Il accuse son rival Kais Saied d'être à la botte du parti d'inspiration islamiste Ennahdha. 

Pas de temps à perdre pour Nabil Karoui.
À peine sorti de prison, il reprend sa campagne. 
"J'aurais aimé que le second tour soit reporté à la semaine prochaine" a-t-il néamoins déploré, "afin que le peuple tunisien puisse m'écouter en tant que candidat".

"Il ne s'agit pas seulement de voter" affirme-t-il, "il s'agit de permettre aux Tunisiens d'examiner mon programme et de me comparer à mon adversaire, afin qu'ils puissent choisir."

L'homme d'affaires était incarcéré pour des soupçons de blanchiment d'argent et de fraude fiscale depuis le 23 août dernier, quelques jours avant le premier tour. 

Libéré mercredi, il aurait souhaité un report du vote, une demande rejetée par la commission électorale. "Maintenant que Nabil karoui a été libéré, les candidats sont tous les deux aptes à faire campagne. Il reste encore du temps" a minimisé Nabil Baffoun, président de l'Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE). 

Au premier tour Nabil Karoui est arrivé second, juste derrière Kais Saed du parti islamiste Enahda.
Ce vendredi, les deux candidats doivent s'affronter lors d'un ultime débat télevisé de second tour, inédit en Tunisie et rare dans le monde arabe. 

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