Les Tunisiennes veulent manifester pour l'école et la santé
La "Coalition pour les femmes de Tunisie" a appelé le 16 mars à l’organisation d’une marche le 20 mars 2019, jour de la fête de l’indépendance, pour "défendre l'Etat civil", soutenir l’école publique et protester contre la dégradation des différents secteurs sociaux, notamment celui de la santé.
Défendre les services publics et un Etat protecteur et neutre : tels sont les objectifs de la manifestation. Il s'agit "de revendiquer une augmentation du budget alloué aux secteurs de la santé et de l’éducation, soulignant la régression de la qualité des prestations fournies aux citoyens au cours des dernières années", a expliqué Aida Ben Chaabane, présidente de la Coalition.
Fondée en 2012, la Coalition pour les Femmes de Tunisie, est un réseau formé de 22 associations féminines.
Cet appel à manifester intervient dans un contexte difficile pour la Tunisie qui connaît une situation budgétaire délicate. Lequel se traduit notamment dans le secteur public de la santé. Celui-ci connaît une crise marquée par la mort de 12 nourrissons, drame qui a généré la campagne #balancetonhopital sur les réseaux sociaux.
Dans leur communiqué, les femmes de cette coalition mettent en cause "la propagation de l'enseignement parallèle, des écoles échappant au contrôle de l'Etat". Ce qui entraîne "le démantèlement du système éducatif national républicain fondé sur la raison et l’esprit critique, dans le but de diviser la société et provoquer la discorde entre les Tunisiens à des fins idéologiques et politiques étroites".
Elles mettent aussi en cause "la situation dramatique de nos hôpitaux, des dangers qui pèsent aujourd’hui sur les droits citoyens à la santé" et "le développement d’une médecine à deux vitesses".
Le 20 mars, la Tunisie célèbre son indépendance obtenue en 1956.
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