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Tunisie: prolongation de l'état d'urgence pour un mois

La présidence de la République tunisienne a annoncé le 4 février 2019 la prolongation jusqu'au 6 mars de l'état d'urgence, en vigueur dans le pays depuis une série d'attaques djihadistes sanglantes en 2015.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président tunisien Béji Caid Essebsi pendant une conférence de presse au palais de Carthage à Tunis le 25 mai 2018. (REUTERS - ZOUBEIR SOUISSI / X02856)

Cette nouvelle prolongation intervient au moment où un projet de loi, visant à modifier le cadre légal de l'état d'urgence, est en discussion au Parlement. L'état d'urgence est toujours réglementé par un décret datant de 1978, depuis l'ère du premier président de la Tunisie, Habib Bourguiba (1956-1987).

L'actuel chef de l'Etat, Béji Caïd Essebsi, a décidé de prolonger l'état d'urgence d'un mois, du 5 février au 6 mars 2019, "après consultation du chef du gouvernement et du président de l'Assemblée des représentants du peuple", a indiqué la présidence dans un bref communiqué.

Attaques djihadistes

L'état d'urgence avait été proclamé dans tout le pays le 24 novembre 2015 après un attentat, revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), contre un bus de la sécurité présidentielle en plein Tunis. Cette attaque avait fait 12 morts.

L'année 2015 avait aussi été marquée par deux autres attentats sanglants du groupe EI contre des touristes au musée du Bardo à Tunis et dans une zone touristique de Sousse (est). 60 personnes avaient alors été tuées: 59 touristes et un policier.

Régulièrement reconduit depuis ces attentats, l'état d'urgence octroie des pouvoirs d'exception aux forces de l'ordre. Il permet notamment l'interdiction des grèves et des réunions "de nature à provoquer (...) le désordre" ou encore l'adoption de mesures "pour assurer le contrôle de la presse".

Une situation qui inquiète certains observateurs, notamment en raison de l'instabilité politique actuelle, à l'approche des élections présidentielle et législatives prévues en 2019.

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