Vidéo Les Kényans votent pour des élections générales à l'issue incertaine

Les Kényans sont appelés aux urnes, mardi 8 août, pour les élections générales. Outre l'élection présidentielle, âprement disputée, le pays doit élire les députés, les sénateurs, les gouverneurs, les élus locaux et les représentantes des femmes à l'Assemblée. Quelque 19,6 millions d'électeurs sont appelés à départager Uhuru Kenyatta, fils du premier président du Kenya indépendant, et Raila Odinga, vétéran de la politique kényane, candidat pour la quatrième et probablement dernière fois à la présidentielle.

Candidats à un nouveau mandat de cinq ans, le président sortant et son vice-président, William Ruto, ont mis en avant leur bilan économique. Depuis 2013, le pays a aligné des taux de croissance à plus de 5% et développé ses infrastructures, dont la nouvelle ligne ferroviaire entre la capitale Nairobi et le port de Mombasa, sur l'océan Indien. L'opposant au pouvoir Raila Odinga a dénigré ce bilan et s'est, de nouveau, posé comme le garant d'une croissance économique mieux partagée.

Un scrutin sous haute surveillance

Ce dernier a accusé le pouvoir de vouloir truquer l'élection tout au long d'une campagne acrimonieuse qui a fait ressurgir le spectre des violences électorales de 2007 et 2008. Elles avaient fait au moins 1 100 morts. Comme en 2013, le pays utilise un système biométrique d'identification des électeurs et de transmission électronique des résultats. Pour de nombreux observateurs, la crédibilité du scrutin repose sur la fiabilité du système. 

Le scrutin va donner lieu au déploiement sans précédent de plus de 150 000 membres des forces de sécurité. A Nairobi, les bureaux de vote étaient solidement encadrés tandis que, dans la ville, des petits groupes de policiers étaient visibles aux carrefours des grands axes.