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Amende record : BNP Paribas placée sous surveillance négative

L'agence de notation Standar & Poor's a annoncé avoir placé la note de la BNP Paribas sous surveillance négative. En cause, l'amende record que la justice américaine pourrait lui infliger.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Standard & Poors a placé la BNP Paribas sous surveillance négative © REUTERS//Brendan McDermid)

Standard & Poor's a annoncé mercredi placer la note de crédit long terme "A+" du groupe BNP Paribas sous surveillance négative en attendant le résultat du contentieux de la banque avec la justice américaine, qui pourrait se traduire par une amende de plusieurs milliards de dollars.

L'agence de notation souligne que cette amende, dont le montant est inconnu mais qui pourrait selon certaines sources atteindre 10 milliards de dollars, pourrait avoir un impact négatif sur les fonds propres de la banque et pénaliser certaines de ses activités. Le premier groupe bancaire français, deuxième de la zone euro, est accusé par la justice américaine d'avoir financé des opérations avec des pays sous embargo américain, tels que l'Iran, le Soudan et Cuba.

BNP Paribas a déclaré de son côté il y a plusieurs semaines être en discussion avec les autorités américaines au sujet de "certains paiements en dollars US impliquant des Etats ou des personnes morales ou physiques qui pouvaient être soumises à des sanctions économiques édictées par les lois des Etats-Unis ".

BNP au menu des discussions Hollande - Obama

Elle a informé ses actionnaires que la pénalité qu'elle pourrait devoir payer pourrait "excéder très significativement" une provision de 1,1 milliard de dollars constituée fin 2013. S&P, qui a confirmé la note court terme "A-1" de BNP Paribas, estime que, au vu des informations disponibles pour l'instant, elle devrait soit abaisser d'un cran la note à long terme de la banque, soit la maintenir à son niveau actuel.

Face à la menace de sanctions, les autorités françaises sont montées au créneau pour défendre l'établissement bancaire. François Hollande a notamment écrit au président américain Barack Obama et les deux dirigeants français doivent discuter du sujet en marge des commémorations du débarquement du 6 juin 1944. 

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