Argentine : la dévaluation du peso fait flamber les prix
Dans une quincaillerie du centre de Buenos Aires (Argentine), comme partout dans le pays, l’impact de la dévaluation du peso de moitié ne s’est pas fait attendre. "Piles, + 25%, enduits, + 119%, ampoule LED, +82%", énumère Jonathan, le commerçant. Chaque jour, le fournisseur envoie de nouvelles listes de prix aux augmentations aléatoires. "On vend sachant que peut-être demain, avec le prix auquel on a vendu, on ne pourra pas remplacer le stock", explique-t-il.
Les Argentins fragiles touchés de plein fouet
Dans les faits, il n’y a plus de prix. Certains commerçants décident de ne pas ouvrir, en attendant que la situation se stabilise. Avec sa retraite minimum de 120 euros, Glenis fait partie des Argentins fragiles. En travaillant au noir comme esthéticienne, elle gagne 100 euros supplémentaires. L’inflation la touche de plein fouet. La consommation a déjà baissé, comme le souhaitait Javier Milei : refroidir l’économie et faire chuter la demande pour créer une baisse des prix et dans le meilleur des cas, mettre un terme à l’inflation, quitte à appauvrir les Argentins et sacrifier les plus fragiles d’entre eux.
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