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"Aujourd'hui nous pouvons crier que la Bolivie est libre" : dans les rues de La Paz, des milliers de Boliviens crient victoire après la démission d'Evo Morales

Le président bolivien Evo Morales a démissionné, ce dimanche, après trois semaines de protestations contre sa réélection. Reportage dans les rues de La Paz, où des milliers de Boliviens ont déferlé pour célébrer la nouvelle.

Article rédigé par franceinfo - Alice Campaignolle
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des citoyens dans les rues de Santa Cruz, en Bolivie, célèbrent la démission du président Evo Morales, le 10 novembre 2019. (DANIEL WALKER / AFP)

Des scènes de liesse, des chants, des pleurs de joie...C’est ce que l’on pouvait voir partout dans les rues de La Paz en Bolivie, dimanche 10 novembre, où les opposants d'Evo Morales fêtaient le départ de celui qui les a gouvernés pendant plus de 13 ans. A 17h exactement, après des violences causées par des citoyens opposés au président et à des défections au sein du gouvernement, Evo Morales a annoncé sa démissionà la télévision d’État. "À mes frères et sœurs boliviens, et au monde entier, j'annonce que je quitte la présidence de la Bolivie."

Au pouvoir depuis 2006, le président bolivien a ajouté qu'il fallait que "le peuple bolivien sache que la communauté internationale et que des groupes oligarchiques conspirent contre la démocratie". Quelques heures avant l'annonce de sa démission, l’Organisation des États américains avait confirmé dans un rapport la fraude électorale que l’opposition dénonçait et avait recommandé nla tenue d'un nouveau scrutin présidentiel en Bolivie.

"L'unité de tous les Boliviens"

Immédiatement après la démission d'Evo Morales, des milliers de citoyens sont sortis de chez eux pour crier victoire. Beaucoup considèrent être désormais libérés. "Le gouvernement est resté au pouvoir plus longtemps qu'il ne l'aurait dû. Mais grâce à l'unité de tous les Boliviens, aujourd'hui nous pouvons crier que la Bolivie est libre !"


De l'autre côté, les partisans d’Evo Morales ont laissé éclater leur colère, notamment dans la ville El Alto, bastion du parti de l’ancien gouvernement. De nombreux autobus ont été incendiés ainsi que des domiciles de personnalités, selon les médias locaux. De nombreux responsables de la gauche latino-américaine ont qualifié dimanche de "coup d'État" les événements qui ont conduit à la démission du président bolivien Evo Morales. 

Que va-t-il se passer désormais en Bolivie ? La présidente du Sénat, qui aurait dû assumer le pouvoir après les démissions en chaîne, a également abandonné son poste. Pour le moment personne ne dirige le pays.

Le reportage d'Alice Campaignolle à La Paz, en Bolivie

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