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Ecole de mannequinat pour «cholitas» boliviennes

Longtemps méprisées, les «cholitas» boliviennes s'affirment enfin. Une école de mannequinat pour les promouvoir vient d'ouvrir. Voici l’histoire d’une fierté retrouvée.
Article rédigé par Frédérique Harrus
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Cholitas lisant le journal... (AIZAR RALDES / AFP)

Les cholitas, diminutif de cholas, sont ces Boliviennes habillées de manière très caractéristique. Ce sont elles sur LA photo touristique !

Une jupe généralement à trois volants, sous laquelle se nichent sept jupons pour la faire bouffer. Un châle de couleur vive sur les épaules, léger en été, qui peut devenir couverture en laine de lama pour les moments froids. Un «bombin», sorte de chapeau melon, juché au sommet de leur tête. Et enfin une paire de longues tresses dans le dos, rassemblées au bout par une espèce de dentelle souvent noire.

Cette tenue traditionnelle venue des hauteurs de l’Altiplano andin est très prisée à La Paz, la capitale. Revêtue par les Indiennes Aymaras pendant longtemps, elle fut synonyme de ségrégation et de rejet. La place centrale sur laquelle se trouve le palais présidentiel leur était carrément interdite, comme certains quartiers chics résidentiels.

La tendance s’est inversée avec l’arrivée au pouvoir d’Evo Moralès, lui-même d’origine Aymaras, qui a remis à l’honneur les traditions boliviennes. Chose impossible il y a encore dix ans, on peut maintenant voir des cholitas travailler dans les ministères, les banques, les cabinets d’avocats ou sur les bancs de l’université.

Cette tenue coûte très cher par rapport au revenu moyen, mais les Boliviennes ne reculent devant aucune dépense pour agrémenter ces vêtements de bijoux et autres accessoires, satisfaisant ainsi une extrême coquetterie.

Dernière création en date, cette école de mannequinat pour cholitas. Il n’y est pas question de taille, ni de poids. On s’y entraîne à porter haut, bien et gracieusement cette façon d’être. 

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