Le Vatican a minimisé les crimes de Pinochet, révèle WikiLeaks
Le site doit publier 1,7 million de documents diplomatiques américains.
WikiLeaks, nouvelle saison. Un document diplomatique, publié par le site, révèle que le Vatican qualifiait de "propagande communiste" les accusations de crimes commis par le dictateur chilien Augusto Pinochet lors de son coup d'Etat en 1973. Près d'1,7 million de documents diplomatiques américains doivent être publiés par le site, lundi 8 avril.
Quand le Vatican dénonce "la propagande communiste"
Un câble diplomatique, adressé par l'ambassade américaine auprès du Saint-Siège, cite le numéro deux de la Secrétairerie d'Etat du Vatican, Giovanni Benelli, cinq semaines après le putsch du général Pinochet, qui a renversé le président socialiste Salvador Allende. Le cardinal décrit "sa grave préoccupation ainsi que celle du pape face à la campagne internationale réussie de la gauche qui présente une vision complètement fausse de la réalité chilienne".
Le coup d'Etat aboutit à la mort de milliers de sympathisants ou militants de mouvements de gauche. Pourtant, Giovanni Benelli dénonce "une couverture exagérée de certains évènements, qui est le résultat d'un des plus grands succès de la propagande communiste". Les documents publiés par WikiLeaks montrent que le Vatican a mis un an pour réaliser l'ampleur de la répression, sans jamais condamner le régime chilien qui en était l'auteur.
Une nouvelle livraison de documents, mais sans fuite
Au total, le site WikiLeaks doit publier lundi plus de 1,7 million de documents diplomatiques américains datant des années 1970. Selon son fondateur Julian Assange, ces notes, rapports et correspondances soulignent le "large éventail et domaine" de l'influence américaine à travers le monde.
Les nouveaux documents publiés sur WikiLeaks portent sur la période 1973-1976. Mais cette fois, ils ne relèvent pas de fuite et sont déjà consultables aux archives nationales américaines. Parmi eux, de nombreux courriers envoyés ou reçus par le secrétaire d'Etat américain de l'époque, Henry Kissinger.
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